Anja Hilling

La pièce débute dans un bar. Asta, la barmaid, échange avec les clients, et commente ce qui se déroule, dans des sortes de monologues-didascalies. Un certain nombre de personnages passent par le bar, que nous découvrons progressivement. Nous suivons quelques-uns d'entre eux dans d'autres lieux. le temps du récit est brouillé : les scènes se suivent dans un ordre chronologique incertain, au point qu'il est parfois difficile de savoir à quel moment nous sommes. D'autant plus que certains personnages pourraient ne plus être vivants.



Trois récits principaux se croisent : celui de Hanno Biskop dont la femme est morte, mais dont un avatar semble revenir, à la grande incrédulité de leur fille, Heike ; celle d'Elisabeth, qui aurait été abandonnée ou tué par son amant en Pologne, la scène était gravée sur le dos d'Asta par Hardy ; enfin celle d'Axel qui renoue avec son premier amour Ulla, mais constate que leurs souvenirs ne sont pas les mêmes.



J'ai pris un peu par hasard cette pièce à la bibliothèque, d'un auteur qui semble très joué, en Allemagne et dans d'autres pays. C'est toujours difficile de se faire une idée d'une pièce rien qu' à la lecture, mais j'ai été gênée par une écriture très plate, très parlée, et par moments très laconiques dans les échanges, alors que les commentaires d'Asta sont parfois trop longs, et j'ai eu la sensation que cela devait être très statistique sur la scène. Les commentaires que j'ai pu lire sur l'auteur évoquent « une mise en danger de la narration » « une interrogation sur le souvenir ». Je n'ai pas réellement été convaincue : par exemple j'ai trouvé très banal que les souvenirs d'Axel et d'Ulla ne soient pas les mêmes, et qu'au final la seule chose qu'Axel arrive à retrouver chez Ulla s'avère factice. J'ai presque eu le sentiment que le fait de mélanger les épisodes en ce qui concerne la chronologie, est une façon de rendre moins apparent la banalité du contenu.



Ce n'est pas très positif, j'en conviens, mais je n'ai pas réussi à m'intéresser vraiment à ce texte.

Je me dois de remonter la note cette pièce est un chef d’œuvre absolu à la fois drôle et triste et l’écriture y est tellement moderne c’est à la fois poétique et d’avant garde… Anja Hilling est destinée à une grande carrière et j’espère que le monde reconnaîtra son talent

« Tristesse animal noir » est une pièce de théâtre d'Anja Hilling jeune autrice germanophone au style très personnel. Pour ma part, je n'ai pas du tout accroché. J'ai trouvé les propos bavards et ennuyeux.

Au début de l'histoire, trois couples pique-niquent autour d'un feu, dans une forêt où ils vont passer la nuit. Ils sont amis, ont entre 30 et 45 ans, mènent la vie confortable de bobos. Derrière les platitudes échangées, se font jour les inimitiés, les blessures mal refermées, les ambiguïtés. Soudain un incendie éclate, dévastateur, et la situation vire à la catastrophe. Dans le sauve-qui-peut général, la petite Gloria, endormie dans le minibus, meurt brûlée. La catastrophe va servir de révélateur pour les personnages qui vont réagir de façon différente.

Anja Hilling présente son texte en trois parties: avant, pendant et après la catastrophe. Elle y associe trois modes d'écriture: le mélange entre dialogues et didascalies dans la première partie, l'utilisation des tirets dans la deuxième partie puis une succession de scènes courtes dans dernière partie.

L'idée était plutôt bonne mais le résultat n'est pas convainquant du tout, d'autant plus que le message sur l'impuissance de l'homme face aux forces de la nature est complètement surfait.

Un village au pied d'une montagne dans un pays très froid, un endroit tranquille à l'abri des étrangers et dont le seul lieu de distraction est la piste de curling. Manuel, un jeune homme, raconte à sa fiancée Amalthéa l'histoire des habitants de ce village, dévoilant peu à peu les secrets enfouis sous la glace et dans les mémoires. Un texte énigmatique qui suit la logique du rêve tout en parlant de choses concrètes.