AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de SZRAMOWO


Un des mythes que le mouvement communiste international propagea sur son propre compte fut celui de son indifférence aux distinctions nationales et ethniques. Les communistes étaient par définition des internationalistes, les " soldats d'une seule armée internationale", sans divisions nationales entre eux.
Fils d'un militant communiste britannique et lui-même membre du parti par la suite, Raphael Samuel a ainsi qualifié d' "universaliste" le communisme de son enfance :
Tout en admettant l'existence de singularités nationales (nous n'y croyions qu'à moitié), nous pensions que la transition du capitalisme au socialisme avait partout un contenu "identique". Le communisme, comme la chrétienté médiévale, était un et indivisible, une communion de la foi internationale...
En réalité, il n'y eut pas de chef de guerre aussi avide de manipuler et d'encourager les conflits nationaux que Staline, à l'exception de Hitler lui-même. Lénine avait nommé Staline "Commissaire aux nationalités" en 1917, et le futur généralissime acquit dès lors pour la question une expertise et un intérêt qu'il ne perdit jamais. A compter des années 1930, il lança des vagues de terreur contre les minorités ethniques qui vivaient en URSS, dont les Polonais, les Tchétchènes, les Tatars de Crimée, les Allemands de la Volga et, dans les dernières années avant sa mort, les Juifs. A la suite de l'invasion nazie en 1941, il exploita aussi massivement des symboles nationaux et nationalistes russes - uniformes militaires traditionnels, Eglise orthodoxe - pour inciter les citoyens soviétiques "internationalistes" à combattre les Allemands.
Commenter  J’apprécie          92





Ont apprécié cette citation (6)voir plus




{* *}