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Citation de RubisR


Peu à peu, je prenais mes habitudes, et devenais un véritable Métrolien. J’appelle Métrolien, cette plante exotique et affriolante qu’est l’usager du métro. Le Métrolien – à bien distinguer entre le provincial inquiet et le touriste ébloui par la Ville Lumière – emprunte tous les jours le métro, insensible le plus souvent aux miracles qui peuvent s’y produire, étant lui-même l’un des corollaires vivants de ce miracle.
Paris dévore, Paris a faim d’humains, entassés là dans ses rames, du matin au soir. Bien qu’habitué et rompu aux usages de la RATP, le Métrolien subit la fatigue de la ville comme tous les autres.
18 heures, heure de pointe. Comme l’abeille à la fleur, chaque occupant s’ajuste à sa destination. Peu importe la quantité, tout le monde doit rentrer dans le wagon. Malgré la fatigue, malgré l’épuisement, une politesse grognonne se met en place : quitter le strapontin, ne pas heurter son voisin, ne pas marcher sur les pieds de l’autre.
Le tout en quelques secondes. Sans heurts ni soupirs. On pourrait croire que c’est de la résignation. Faux, c’est autre chose. De la grandeur, humble et quotidienne. À supporter, tolérer tous les autres, on apprend à se tenir droit.
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