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Citation de Kyzinoff


Préface

Il était peut-être quatre heure et demie. Quatre heure et demie du matin. Je lisais. Mon ordinateur s’est réveillé de son sommeil; il a émis un klang; la routine de consultation du courrier venait de rapatrier un message. Ce message, expédié à 4:10 a.m., provenait de Jacques Roubaud.



Il y a longtemps que Jacques Roubaud se lève de bonne heure. Nombre d’indices l’attestent (dont ses courriers électroniques). Il l’avoue.

On sait aussi qu’il se couche tôt.

Je me lève tard. Je me couche tard. Au point que cette heure tardive déborde la bonne heure roubaldienne. Il se lève bien avant que je ne me couche. (Mais il se couche bien après que je suis levée.)

Je sais donc, tandis que je lis la nuit, carrée dans mon fauteuil, les pieds posés sur mon bureau ou sur une étagère de ma bibliothèque, je sais qu’il est probable, tandis que je lis, racing against l’aube, qu’à l’autre bout de la ville au moins un autre est réveillé, écrivant, lisant dans le silence et la solitude de ces heures nocturnes qui espacent les sons et distancient les vies.



Il était peut-être quatre heure trente du matin ce jour-là, et le message électronique de Jacques Roubaud me demandait, au cas où je ne dormirais pas (ce qu’il estimait probable) et n’étais occupée à rien d’important ou d’intéressant, de l’appeler au plus tôt. Surprenante urgence. Ceci n’arrive jamais.

Je l’ai donc appelé immédiatement.

Aussitôt décroché, Allo etc., il m’a dicté une adresse web. Une page assez sobre est apparue sur mon écran. Page que je reproduis ci-après.


http://adcl.wordpress.com/2008/07/18/em/

Je n’ai pas de nom.
Je ne suis pas l’auteur de ce que je veux transmettre.
Je ne me résouds pas à le détruire.
Je ne sais personne à qui le donner.

Vous êtes arrivé à cette page en quête d’un nom propre.
D’un des noms propres du récit dont je suis, sans l’avoir cherché, dépositaire.
D’un des noms propres que j’ai offerts à l’indexation des moteurs de recherche

Je m’en remets à qui passera ici en quête d’un nom.
Je prie celui ou celle qui le premier lira cette page de télécharger, en cliquant le lien ci-dessous, ce récit.
Une fois téléchargé et devenu vôtre, il disparaîtra de cette page.



Eros mélancolique (fichier pdf – 9 MB)
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