La mort traversière
extrait 3
prête l’ogive et seule ton âme prie
mourir est un visage à ne plus taire
l’ogive sur ton âme comme leur faix
de solitude
lèvres mues
en l’infrangible amour
arable ta paupière sur la contrée perdue
des maïs morts l’enfance tournoyait
entre nos doigts fragilement sauvée
dans une étreinte même
du sol et des sanglots
la mort était comprise jeunesse bleue
des glands qui encerclaient notre ère
déjà dans son écroulement
…
/ Revue « Poésie partagée »
Editions Folle Avoine, 35850 Romillé, 1984