J’ai croisé Anne VOELTZEL lors d’un salon du livre organisé dans ma ville de province. J’avais lu son thriller pyrénéen sur Arrémoulit, je me suis donc arrêté à son stand et nous avons échangé quelques instants. Ce fut furtif car je ne suis pas bavard et je la sens plutôt timide.
Bien évidemment, je lui ai pris un livre, qu’elle m’a dédicacé de manière très classique en me souhaitant une bonne lecture.
Comme je le fait pour la majorité des bouquins qu’on m’offre, je l’ai laissé murir quelques peu sur ma tête de lit. Je l’ai repris 6 mois après.
Le titre à rallonge et cette dédicace passe-partout m’ont préparé à un recueil de souvenirs d’enfance, bercés naïvement de verdure campagnarde, de confiture bio et de grand-mère gâteaux. Je n’avais pas trop tort, à une 2CV prêt.
Sauf que…
Sauf qu’on bascule, au bout de quelques chapitres, dans un registre complètement différent. On passe de cet univers gnangnan à un autre plus captivant, émotionnellement prenant, d’une réalité crue, difficile, impitoyable. On contemple les personnages ballottés par l’Histoire, par la cruauté du destin et des hommes, animés par un instinct de survie. J’ai pensé aux vies brisées décrites par Maupassant.
C’est un beau roman, peut-être autobiographique, je ne sais pas. C’est une belle découverte littéraire, une autrice à suivre, à revoir l’année prochaine dans un salon du livre.
Comme quoi, en littérature comme pour tout autre chose, il ne faut pas s’arrêter à sa première impression.
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