Anne de Bourbon Siciles

Même si le soleil se cache de Anne de Bourbon-Siciles - Livre envoyé par les éditions Archipel - Je remercie chaleureusement Mylène Plagnat pour cet

envoi.



Un livre parfait pour se détendre sous un parasol avec une menthe à l'eau.



Anne de Bourbon-Sicile nous emmène en Martinique, où la jeune Émilie, 18 ans, en vacances avec son amie Lucie fait la connaissance de "l'homme de sa vie" en la personne d'Eric, GO d'un Club Med, pas vraiment du même milieu que le sien. Émilie se retrouve enceinte

Le couple est heureux, les parents d'Émilie un peu moins, mais le père Charles fait contre mauvaise fortune, bon coeur, il adore sa fille unique.

"En dehors de son entreprise, Charles n'avait que trois centres d'intérêt : le rugby, le poker et sa fille unique" - page 11

Mathilde, la mère, semble un peu indifférente à la situation, l'entente entre la mère et la fille n'est pas mauvaise, mais pas bonne non plus.

Jusque là, tout va bien, Eric ouvre une salle de sport, Émilie accouche d'une petite Alice et malgré son jeune âge, s'occupe très bien de sa petite fille et prend à coeur son rôle de maman.

Mais tout va basculer et ce beau soleil va se cacher pour un bon moment.

Alice présente sur son corps d'étranges hématomes qui apparaissent et disparaissent en quelques jours. Inquiète, Émilie présente Alice à l'hôpital à chaque apparition de ce phénomène. Après plusieurs examens, les analyses ne donnant pas de résultats bien précis, Émilie et Eric sont soupçonnés de maltraitance sur un enfant mineur.

Et c'est ici que l'histoire change de ton, nous passons du quotidien du couple, aux extraits d'auditions, à l'enquête, aux procès verbaux, aux rapports d'expertises.

C'est Émilie qui est principalement accusée de maltraitance, elle souffrirait du syndrome de Münchhausen par procuration.



Alors, Émilie est-elle coupable ?

Que cache les "absences" qu'elle a parfois ?

Qu' y a t-il derrière le visage froid de Mathilde ?

Quel rôle va jouer Lucie ?

La Justice a-t-elle fait son travail convenablement ?



Vous le découvrirez en lisant ce livre de près de 300 pages, il m'a fait un peu oublier la canicule qui frappe la Belgique (et la France) depuis quelques jours.

Anne de Bourbon-Siciles a écrit deux autres romans, le chant du pipiri et J'ai quelque chose à te dire.

Née à Saint-Raphaël, elle a été rédactrice de mode puis chargée des relations publiques des Maisons Versace et Balenciaga. Elle vit entre Paris et la Martinique.

Une histoire tirée d'un fait réel, qui commence de manière très banale mais bascule vite dans le drame.

Emilie tombe amoureuse du GO du Club Med dans le village de vacances des Antilles où elle séjourne. Elle a vingt ans et l'histoire a priori resterait à l'état d'idylle de vacances. Toutefois Emilie, issue d'un milieu très bourgeois parisien veut vivre sa passion pour le bel Eric et vit avec lui, bien que le jeune homme, issu d'un milieu plus simple, ne rencontre pas vraiment l'adhésion des parents.

Ils vivent ensemble, Eric va monter une salle de sport et très vite Emilie va tomber enceinte. La petite Alice naît.

Jusqu'ici rien de bien particulier.

Emilie va se consacrer d'abord à sa fille avant de continuer ses études ou d'entreprendre une activité professionnelle.

Très vite le bébé présente des lésions diverses: hématomes, meurtrissures.

Emilie, désemparée, va consulter la PMI et recherche des conseils auprès des puéricultrices.

Du fait du caractère répété de ces lésions, l'équipe soignante envisage la possibilité de mauvais traitements à la maison.

Emilie pourrait développer un syndrome de Munchausen par procuration, syndrome dans lequel la personne atteinte peut exercer des mauvais traitements sur son enfant en vue d'attirer l'attention ou la compassion.



Qu'est ce qui dans le passé d'Emilie ou dans son comportement peut laisser entrevoir cette possibilité?

Je n'en dirai pas plus.

Le récit est passionnant. L'intrigue est très bien menée, et très bien documentée, tant dans les aspects médicaux que juridiques.



La partie "juridique" du roman est très prenante et on prend part au combat d'Emilie pour prouver son innocence.

Le rôle des services sociaux est très bien analysé aussi où l'on voit des personnes très motivées (trop?) qui ne veulent prendre aucun risque pour l'enfant dont on suspecte qu'il est victime de mauvais traitements.



Les relations de couple sont également bien rendues avec toute la tension que l'on peut imaginer dans une situation si difficile.

Un beau roman sur un beau mais difficile sujet de société.

Éric et Émilie se rencontrent en Martinique, alors que l’une est en vacances avec une amie et l’autre coach sportif pour le complexe hospitalier. Le coup de foudre est immédiat, les deux jeunes gens continuent d’entretenir une relation de retour en France, puis Émilie tombe enceinte, à dix-huit ans à peine. Ils décident de faire fi des quant-dira-on, des protestations des parents d’Émilie et de garder cet enfant. Émilie accouche d’une petite Alice et leur vie est bouleversée. Ils doivent apprendre ce nouveau rôle de parents, établir un nouveau quotidien à trois, mais couvrent d’amour et d’attentions leur petite fille. Jusqu’au jour où Émilie découvre des hématomes étranges sur le corps d’Alice, qui apparaissent puis disparaissent aussi soudainement qu’ils sont arrivés. Inquiète pour sa fille, Émilie l’emmène à l’hôpital pour lui faire passer des examens… qui ne révèlent rien. Éric et Émilie sont alors soupçonnés de maltraitance sur leur petite fille.



Le conte de fée d’Éric et Émilie vire au drame : accusés abusivement de maltraitance sur leur fille, ils sont auditionnés, privés de leur fille, placée dans une famille d’accueil provisoire, en attendant la fin du procès. Émilie et Éric sont-ils vraiment fautifs ? Émilie est suspectée par les spécialistes d’avoir le syndrome de Munchausen, qui est une atteinte psychiatrique caractérisée par une maladie inexistante visant seulement à attirer l’attention des médecins. Éric et Émilie en viennent à à se suspecter l’un et l’autre à tour de rôle, ne pouvant se résoudre à croire que de tels agissements soient possibles sur leur petite fille adorée. Nous suivons avec tristesse la descente aux enfers de ce jeune couple privé de leur fille. Ils vivent dans l’attente du verdict, la souffrance et la tristesse de la séparation, la honte d’être accusés de maltraitance et dévisagés par les passants. On est immergés dans l’enfer de ce quotidien bouleversé par ces accusations. La tension est permanente, sans cesse croissante : quelle est la vérité ?



La plume d’Anne de Bourbon-Siciles est envoûtante, à tel point que les pages défilent sans que l’on parvienne à les stopper. Entre chaque chapitre sont intercalés des extraits d’auditions, avec des bribes de discussions mystérieuses, où il est question de psychologue consultée durant la jeunesse d’Émilie. Une touche supplémentaire de suspense est apportée par cette révélation dont on ne sait pas grand chose de plus.



L’intrigue est bien menée et le contexte psychologique construit par l’auteure fait bien son oeuvre : mes soupçons ont ballotés durant tout le récit entre tenir Émilie comme coupable ou croire ses dires. C’est une mère très jeune, extrêmement fragile, qui manque d’expérience de vie, de caractère et qui n’arrive pas à s’affirmer et à faire entendre sa voix. Quant à Éric, je l’ai trouvé plus en retrait de l’affaire, peu aidant, pas très soutenant. Il était plus dans l’introspection, la retenue et n’a pas semblé plus affecté que ça par le drame qui se déroulait dans leur famille. En résumé, Éric et Émilie ne m’ont pas renvoyé l’image d’un couple fort et uni dans l’adversaire, mais plutôt celle de deux jeunes gens perdus, qui se retrouvent confrontés à une situation irréaliste qu’ils n’arrivent pas à gérer seuls.



Mettre en avant la maltraitance infantile permet de sensibiliser les victimes et/ou les témoins que de telles pratiques existent. Chaque année, près de 40 000 plaintes sont enregistrées en France pour violences commises au sein de la famille, dont plus de 120 concernent des victimes d’infanticides. En parler permet de faire connaître les procédures qui peuvent être mises en place pour aider les victimes.



Un roman psychologique poignant et intense sur des jeunes parents accusés de maltraitance infantile sur leur petite fille. Une manière de sensibiliser les victimes et témoins que de telles pratiques peuvent exister et que des procédures d'aides sont mises en place pour y remédier.
Lien : https://analire.wordpress.co..

Acheté dans une frénésie livresque au Pêle-mêle, une librairie de seconde main bien connue, je l'ai laissé dormir quelques années avant de l'ouvrir. Je m'attendais à un roman léger semblable à la couverture ; plage et détente sous un décor féérique. Mais la vérité est tout autre. L'intrigue est plus complexe qu'elle ne laissait paraître le résumé ou la couverture.



Pourtant, je n'étais pas convaincue au début et je lisais sans conviction. La 2ième partie a été plus intéressante.

Cependant, j'aurais un petit bémol à formuler la fin a été « bâclée » ou survolée, ou du moins pas assez développée à mon goût. Je suis restée sur ma faim.

Ce roman trainait depuis longtemps chez moi, je me suis décidée enfin à le lire et quelle déception. Le résumé alléchant d’une saga et d’un secret m’ont donné envie mais au final mis à part des histoires d’amour qui arrivent par enchantement et repartent aussi vite, des personnages bâclés, une héroïne creuse, un récit plat, ce roman se lit si on a rien de mieux à lire. Il se lit facilement mais les mots s’envolent tout aussi tôt. Je ne me suis pas attachée à l’héroïne ni à son histoire. Une saga pour moi c’est beaucoup plus comme récemment lu et dévoré « fleurs sauvages ». Ici c’est un roman de bac à sable raté et sans intérêt littéraire ou romancier.

Fort-de-France, à la fin des années 50. Louise et Man sont amis d’enfance. Ils ont pris depuis longtemps l’habitude de se retrouver au fond du jardin, dans la petite cabane construite par le jeune garçon.

Les enfants grandissent, leurs sentiments évoluent, la cabane logée au cœur du flamboyant abrite alors leurs amours.

Ce pourrait être une romance toute simple mais Louise est une beckée, descendante d’une famille de colons esclavagistes. Man, lui, est le fils du régisseur de la plantation, propriété de la famille de Louise. Elle est blanche, il est noir. Tout les sépare, leur milieu, leur couleur, le poids des conventions, l’histoire de la Martinique. Leur union est inconcevable pour les parents de Louise qui ont fait une alliance de convenances et pour lesquels amour et mariage sonnent comme incongruité. Même Da Paulette, la nourrice de Louise, véritable substitut maternel, désapprouve la relation et avertit Louise des difficultés auxquelles le jeune couple va devoir se confronter. Pour que cesse cette relation, les parents de Louise vont l’envoyer finir ses études en Métropole, espérant que la distance fasse son œuvre…

Un roman au style si classique - pour ne pas dire plat et dénué de toute profondeur - qu’il semble avoir été écrit à l’époque où se déroule le roman. Les dialogues sont parfois d’une mièvrerie affligeante, les descriptions sommaires, les sentiments tièdes.

Racisme et colonialisme composent la toile de fond du roman mais la critique d’un mode de vie s’appuyant sur la domination et la soumission est à peine esquissée. La complexité à se construire dans le métissage aurait pu également bénéficier d’un traitement moins en surface. Là encore, l’auteur suggère, effleure mais ne va pas au bout, comme si elle n’était pas elle-même convaincue de son projet littéraire.

L’ensemble se lit sans déplaisir mais manque singulièrement de souffle. J’ai parfois eu le sentiment de lire un Arlequin un peu plus élaboré.

Bref, à oublier.

Louise Baudin de la Molinière est une fille de Békés, cadette de Pierre et Marie, un couple que la raison et l'argent a unis et non l'amour.

Man Morande, homme noir, descendant d'esclave, fils du régisseur du domaine des Baudin de la Molinière – est l'ami d'enfance de Louise.

Dans leur cabane, nichée au creux d'un arbre du jardin, ils grandissent dans l'inconscience, loin de s'imaginer que les conventions sociales et leur couleur de peau vont les séparer.

Les années passent, les jeux d'enfants ont fait place à une idylle entre les deux jeunes gens. Pour eux, l'avenir, c'est ensemble et marié.

Quand les parents de Louise ont connaissance du flirt de leur fille avec le fils du régisseur, ils n'hésitent pas devant les moyens pour les séparer et envoi Louise en exil en France.

Là-bas, dans le froid et la grisaille, loin du chant du pipiri qui la réveillait le matin, Louise apprend qu'elle est enceinte de Man.

Elle mettra au monde son enfant, loin des siens, loin de son île et deviendra pour tous Louise Baudin.

20 ans plus tard, Rodolphe, le fils de Louise et de Man, en mal de repère, se rendra en Martinique sur les pas de ses parents pour tenter de percer les secrets de ses aïeuls.



Ce livre est à mettre d'urgence sous le sapin si vous voulez combler un amateur ou une amatrice de saga et de belle plume. Il y a de l'amour, des drames, de la trahison, des remords, des destins brisés, … et il y a aussi de l'espoir !

Les personnages sont le fruit d'un travail murement élaborer.

Un roman qui est construit de manière à ne jamais vous lasser, les événements s'enchainent au point d'en rendre cette lecture addictive. Un livre riche d'émotions diverses, on ne peut rester impassible devant cette lecture.



Je remercie chaleureusement les Editions Archipoche pour la découverte de ce roman.



#Challenge multi-défis 2019

J’ai tout de suite été attirée par le résumé de Même si le soleil se cache, tout en redoutant un peu ma lecture car c’est un sujet qui pouvait s’annoncer très dur. Je remercie Mylène et les éditions de l’Archipel de m’avoir permis de découvrir Anne de Bourbon-Siciles car cette lecture a été un coup de cœur.

La narration se décompose en 3 parties, toutes mêlées au fil du récit ; la garde à vue et le procès d’Emilie et Eric, une rétrospective de leur rencontre et des éléments qui ont conduits au jugement, une plongée dans le passée d’Emilie avec la découverte d’un évènement traumatique qu’elle a occulté (sous des chapitres intitulés "Le soleil se cache…"). Le tout entrecoupé par les procès-verbaux de différents témoins, que l’on retrouve dans la narration principale. L’auteure apporte une dimension encore plus dramatique et une profondeur différente dans la psychologie du personnage d’Emilie avec la révélation de cet épisode traumatique dont on se demande si il a un impact ou non sur ce que vit le couple aujourd’hui.

L’écriture de Anne de Bourbon-Siciles contribue grandement à l’impression de malaise qui découle de notre lecture ; c’est un texte très descriptif, comme un regard neutre qui expose les faits sans émettre de jugement ni prendre parti. Les phrases sont courtes, précises, ce qui donne du rythme à la lecture et nous donne l’impression d’être pris dans une spirale dont on ne pourra réchapper. Les personnages ne sont pas forcément présentés sous leur meilleur jour, ils sont exposés dans leur humanité, avec leurs failles, leurs questionnements, leur façon personnelle de voir la vie et les inquiétudes qui y sont attachées ; la peur de l’abandon pour Emilie par exemple, et le manque de confiance en elle, qui vont la pousser à ne pas se confier à son entourage sur certains points importants. En cela, Même si le soleil se cache montre que la communication est essentielle et qu’il faut arriver à faire confiance pour pouvoir s’en sortir.

L’auteure agence les évènements d’une telle façon qu’on ne sait vraiment pas que penser ; Emilie est-elle folle (comme elle en arrive à le penser elle-même) ? Certaines de ses pensées peuvent nous amener à nous poser la question et l’on doute jusqu’à la fin sur le fait qu’elle inflige ou non des sévices à son enfant. Il est tout de même effrayant de constater l’impact que peut avoir le signalement d’un médecin, surtout lorsque la mère ne réagit pas « comme elle le devrait », car oui, il y a une façon adéquate de réagir lorsque l’on nous accuse de violenter notre enfant. Mais comme le dit un travail social : "le système commet son lot d'erreurs, mais il fonctionne. Nous évitons à un paquet de gosses de ne pas crever sous les coups de leurs parents. Lorsque l'on prend de mauvaises décisions par excès de prudence, des vies se retrouvent cabossées. Mais lorsque l'on laisse un gamin chez ses bourreaux, il ne s'en relève pas." et quel poids a la parole d’une maman de 20 ans contre médecins et pédiatres ?

Même si je n’ai pas toujours compris les réactions d’Emilie, je me suis énormément attachée à cette jeune-fille un peu paumée, qui a tellement peur de ne pas être aimée et qui ne s’attache pas forcément aux bonnes personnes, du fait, peut-être, de sa naïveté et de son besoin d’être sans cesse rassurée. La preuve en est de sa « pseudo meilleure amie » avec qui elle a tant partagé mais pour qui l’amitié ne vaut pas cher. C’est une histoire qui a des airs de réalité, pas une grande histoire d’amour ou de coup de foudre où tout se passe bien mais plutôt une rencontre qui fait penser que ça ne marchera jamais. C’est une femme qui se révèle en devenant mère et qui ferait tout pour son enfant, enfant qu’on veut lui enlever parce qu’on la juge à cause de son comportement, à cause de son âge, à cause de ce que l’on ne comprend pas. C’est un homme qui est le beau gosse du club Med, pas très futé et qui en a conscience, pourtant il est en fait beaucoup plus que ce que l'on peut pense, parce qu’il a un grand cœur. C'est la combativité d'une avocate que personne ne prend au sérieux. Ce sont des grands-parents bourgeois, un père pour qui sa fille est tout et qui, ne pourra choisir entre sa femme et son soleil, une mère froide est distante, qui n’approuve pas les choix de vie de sa fille. Une famille, qui se retrouve plongée dans un cauchemar et qui va se battre pour Alice.

Même si le soleil se cache est une histoire poignante dans laquelle il ne faut pas se fier aux apparences, et cela s’applique à tous les personnages de ce roman !

A travers ce livre, Anne de Bourbon-Siciles nous permet de découvrir le syndrome de Münchhausen par procuration, et ce que l’on en apprend fait froid dans le dos.

Je ne rends pas vraiment hommage à ma lecture j'ai l'impression, il m'est toujours difficile de faire passer les émotions qui m'ont traversé, mais Même si le soleil se couche m'habitera encore un moment.
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Bouleversée… C’est ainsi que je suis sortie de la lecture de ce roman fort, vrai et émouvant. Savoir que l’histoire est inspirée de faits réels n’a que peu de choses à voir avec les émotions que l’on peut ressentir à la lecture de l’histoire d’Emilie, Eric et Lucie.

Âgée de dix-huit ans, Emilie tombe amoureuse d’Eric, GO du Club Med où elle est en vacances. Alors que tout condamne leur relation, l’histoire dure et rend heureux les deux amoureux, jusqu’à ce qu’Emilie tombe enceinte et que le couple choisisse de garder et d’élever leur petite Alice. C’est après la naissance que tout se complique. Des traces de sévices apparaissent sur le corps du bébé : Emilie l’amène à l’hôpital et après la compassion, les regards changent. Tout porte à croire qu’Alice est battue et comme elle n’est qu’avec sa mère, la suspecte est toute trouvée.

La narration m’a tenue en haleine dès les premières pages et jusqu’à la fin. L’auteure alterne le récit de l’histoire d’amour et de famille d’Eric et Emilie avec les procès-verbaux des interrogatoires d’Emilie, de son père, des psychiatres, puis avec les souvenirs d’Emilie, d’une manière fine et bien orchestrée…

Le lecteur est très rapidement invité à se poser les mêmes questions que les équipes médicales et policières. Bien qu’on suive de près Emilie et qu’on ne comprenne pas comment c’est possible, on est forcés de se poser des questions. Je me suis sentie aussi perdue que l’héroïne, ne voulant pas la croire coupable mais pouvant difficilement faire autrement, sans comprendre, vraiment… Je n’ai pas réussi à lâcher le roman avant de comprendre, c’était obsessionnel.

Et c’est là que ce livre est le plus fort, c’est sur ce point qu’il m’a le plus chamboulée. Cette jeune femme de vingt ans a tout contre elle : trop jeune pour être une maman « convenable » selon les codes sociaux, Emilie est toujours la seule personne à être avec sa fille avant que les traces n’apparaissent ; en outre, son enfance pourrait expliquer des troubles de la personnalité et de la mémoire. Alors que tout le monde la suspecte, sauf quelques-uns de ses proches, on découvre une jeune femme brisée qui perd ses repères, ses certitudes et qui, par amour inconditionnel pour sa fille, est prête à accepter qu’on la lui enlève, si c’est pour la sécurité de son petit ange. Quelle horreur de découvrir en même temps qu’Emilie, l’apparition de nouvelles traces sur ce petit corps frêle et tant aimé ; quelle colère j’ai ressentie contre ces individus convaincus de sa culpabilité avant même de lire son dossier ; quelle compassion j’ai éprouvée pour cette maman aimante, tellement aimante qu’elle perd tout goût pour la vie quand elle sent que sa fille ne la reconnaît plus.

Je crois que j’ai été vraiment émue par la détresse des parents, par cet amour de mère qui fait que, bien que l’on soit persuadée de n’avoir jamais battu notre enfant, l’on finisse par espérer qu’il ne lui arrive plus rien, quelles qu’en soient les conséquences. L’engrenage est tel qu’Emilie finit par douter d’elle-même, par croire que peut-être elle ne se souvient pas de tout. Je n’arrive pas vraiment à mettre les mots sur tout cela. Le plus passionnant n’est pas tant l’enquête menée par la Justice, mais celle qu’Emilie mène au plus profond d’elle-même, dans son âme de femme, de petite fille blessée, de jeune maman maltraitée par tout un système qui la dit maltraitante.
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Suite à un accident de voiture, la vie de Greta bascule. Elle apprend qu'elle ne pourra jamais avoir d'enfants et son fiancé la quitte du jour au lendemain. Les décennies qui vont suivre vont voir Greta essayer de se reconstruire pour peut-être enfn trouver le bonheur qu'elle mérite.



Le bandeau du livre annonce la couleur: "Trente ans de la vie d'une femme: une saga qui vous emporte!". Ah bon? Parce que moi, elle ne m'a emportée nul part. Si l'histoire est plaisante, l'héroïne est d'une naïveté, pas du tout la femme indépendante et forte qu'on veut essayer de nous faire croire. Pourtant elle va en rencontrer des femmes de cette trempe dans sa vie, mais elle, définitivement n'en est pas une. Elle va se laisser mener par le bout du nez par la plupart des hommes de sa vie et ne pas voir ce qui se passe exactement devant elle! Heureusement l'histoire se lit vite et j'en suis rapidement venu à bout. La fin a de quoi surprendre, même si l'auteur sème des indices tout au long du livre. Mais pas de chance pour elle, un des derniers livres que j'ai lu se termine exactement de la même manière et je commence à me lasser de ce genre de fin.

Petite déception pour ce livre dont le résumé est pourtant prometteur. Merci tout de même à Babélio et aux éditions Archipel pour cet envoi.

Lorsqu'Emilie rencontre Eric, c'et lors d'un séjour en Martinique que ses parents lui ont offert, à tout juste dix-huit ans car elle a eu le bac en poche. Emilie est une jeune fille de bonne famille ; lui est un GO au charme fou ! Cet amour de vacances s'est transformé en amour passionnel qui va donner naissance à Alice, un beau bébé. Les choses se sont enchaînées très vite pour la jeune fille pour qui ne manque plus que de suivre la traversée du bonheur sauf que voilà, le jour où Emilie va découvrir de drôles de traces sur le corps de sa fille, sa vie va basculer... Au fil des examens, les médecins penchent pour un cas de potentiel maltraitance sur sa fille. Pour elle, ce n'est clairement pas possible, il y a erreur !







Au moment de cette terrible découverte, sa vie va prendre un autre tournant, elle va perdre la maîtrise de sa vie ; tout va s'enchaîner de façon rapide et soudaine. Entre les accusations, la suspicion des médecins, la mise à l'index... Rien ne va plus ! Ajoutez à cela les secrets de famille qui étaient bien terrés vont refaire surface au moment même où il semblerait que la pauvre Emilie est en train de perdre la raison... Elle n'a pas le droit de se laisser aller, ce n'est pas le moment ! Il faut qu'elle prenne le taureau par les cornes pour affronter l'ennemi qui se présente sous la forme judiciaire. Avec tout ce qui lui arrive, elle va revivre bien malgré elle des traumatismes qu'elle croyait bien enfouis... Les souvenirs qui vont remonter à la surface sont des souvenirs qu'elle aurait bien aimé avoir oubliés pour toujours... Fait-elle réellement subir des mauvais traitements à sa fille ? Est-ce une autre personne mais qui ? Est-ce qu'elle n'a pas joué un rôle dans cette triste histoire ? Est-elle réellement au-dessus de tout soupçon ? Est-elle victime du syndrome de Münchhausen ?







Avec ce roman, Anne de Bourbon-Siciles nous plonge dans une horreur sans nom, nous montre avec désarroi le désespoir d'une mère face à la peur panique qu'on lui prenne son enfant. C'est dans un contexte psychologique ardue que nous propulse l'auteur. Tout est construit autour de cette maman qui manque cruellement de confiance en elle et d'assurance. Elle est intrigante, mystérieuse aussi, qui arrive à semer le doute dans l'esprit du lecteur. Il faut dire que je me suis sentie très concernée par ce récit et de ce fait, je l'ai vite engloutie pour arriver à la dernière page. Les émotions sont palpables à la lecture de ces pages, il faut dire que je me suis vite mise dans les baskets d'Emilie.







La plume de l'auteur est entraînante, fluide, intimiste, émotive, très agréable à lire. Anne de Bourbon-Siciles arrive à nous prendre dans ses filets avec délice dans un récit qui est tiré d'une histoire vraie. Elle a réussi l'exploit de nous plonger dans l'enfer que peut vivre une famille lorsque des blessures sur le corps d'un enfant est découvert sans explications plausibles...







L'auteur a eu la brillante idée de diviser son roman en plusieurs chapitres en passant du passé au présent alternant le tout avec des compte-rendus d'interrogatoires, et tout ça, dans le seul but, de noyer le lecteur sous la masse. Vous savez quoi ? Ça a marché avec moi, j'ai tellement été prise par l'intensité de ce récit que je me suis laissée surprendre.







Tout ça pour vous dire que cette affaire n'est pas banale pour un sou ! Ne vous fiez pas aux apparences qui peuvent être parfois trompeuses... Bonne future découverte !




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Émilie est une jeune-mère quand elle découvre de curieuses taches sur le corps de sa fille. Au fil des examens, les médecins orientent leur diagnostic sur un potentiel cas de maltraitance. Pour elle, c'est un cauchemar terrifiant qui s'annonce et un combat juridique qui ne fait que commencer...



Ce roman nous plonge dans l'horreur et le désespoir d'une mère à qui on retire son enfant. C'est un flux tendu psychologique que nous propose l'auteur et qui nous retient dans ses filets.



Tout est construit pour attirer l'attention sur Émilie qui manque de confiance, d'assurance. Il y a quelque chose chez elle qui nous échappe, qui nous intrigue, qui nous fait douter. La relation à sa mère nous préoccupe, nous dérange. Et s'il y avait quelque chose en rapport avec son enfance, qui relève de l'inconscient... On suit les difficultés d'Émilie avec un peu de recul et beaucoup d'émotions.



L'écriture est écorchée, intime, bouleversante. On se laisse manipuler et prendre aux tripes volontairement. Autour d'Émilie, les fondations s'ébranlent, les conflits surgissent. Au-delà des accusations portées contre cette famille, on se préoccupe de la santé, du sort et du bien-être de l'enfant.



Pour dénouer cette affaire, il faut aller plus loin que les apparences, les préjugés et peut-être laisser le vent pousser les nuages... 17/20
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J'ai quelque chose à te dire est une grande fresque romanesque dont Greta est l'héroïne. Nous allons la suivre durant sa vie pendant quelques décennies. Greta c'est une femme intelligente, ouverte d'esprit et très attachée à ses valeurs familiales. Greta est une femme avec une énorme force de caractère, elle va traverser les tempêtes mais même à travers les adversités de la vie elle gardera toujours le cap et ce à quoi elle aspire.



Lorsqu'elle va rencontrer Jim, un jeune homme séduisant issue d'une famille totalement opposée à la sienne elle tombe tout de même sous son charme mais elle sera obligée de constater que Jim n'était pas fait pour elle, après un accident de voiture qui laissera Greta stérile, Jim a eu vite fait de prendre ses jambes à son cou...Cet abandon sera marquant dans la vie de Greta.



Mais Greta a toujours eu de l'ambition et des rêves plein la tête, elle suivra sa route là où le destin va la mener. Épanouie dans sa vie professionnelle Greta pense tout de même à sa vie amoureuse, le roman explore ce thème avec précision, on vit avec notre héroïne, ses joies, ses déceptions, ses désillusions...



J'aimerais vous dire que ce roman nous dépeint le destin d'une femme hors du commun. Il n'est finalement pas un roman aussi léger que je l'avais imaginé. Certes c'est une lecture idéale pour l'été parce qu'il m'a fait voyager de New-York à Paris pour finir à Istanbul. La vie de Greta est d'une richesse infinie, elle-même est une femme avec des valeurs qu'elle a reçu de ses parents, des gens profondément altruistes.



Avec cette histoire j'ai passé un agréable moment, me posant de nombreuses questions au fil des pages pour être vraiment surprise par la tournure des choses. Mais je ne peux pas en dévoiler davantage ce serait dommage de perdre tout l'effet de surprise.



Vous découvrirez une plume intelligente et vraiment plaisante. Dès le début j'ai tout de suite apprécié le style de l'auteure. Elle porte son héroïne grâce à des mots savamment choisi en fonction des événements que Greta a à affronter. On sent pertinemment qu'elle sait de quoi elle parle quand elle décrit Greta dans son travail de journaliste dans un magazine de mode.



Je me suis beaucoup attachée à Greta, une héroïne forte et libre. Toujours en adéquation avec ses aspirations. Même si je l'ai trouvé terriblement naïve pendant sa relation avec Jim, elle avait l'espoir de le voir changer et ça la rendu encore plus humaine. C'est là que l'on se rend compte de la nature humaine.



Anne de Bourbon-Siciles a su capter toute mon attention avec ce récit riche en émotions. J'ai aimé que le roman soit séparé en trois parties ce qui marquent bien l'évolution de la vie de Greta, qui nous pousse à la découvrir encore un peu plus profondément. J'ai vécu à New-York, Paris et Istanbul le temps de cette lecture et ce fut très enrichissant de découvrir ces univers à différentes époques. J'ai aimé que l'auteure mentionne tous ces personnalités qui illustrent très bien les milieux que Greta a fréquenté.



En bref, je recommande ce roman à toutes les amoureuses d'héroïnes fortes et indépendantes, à toutes celles qui aiment suivre la vie d'une femme qui prend son destin en main et qui ne se laisse pas dicter sa conduite. Et ce avec une plume renversante de réalité.
Lien : http://chroniqueslivres.cana..

Beaucoup de sensibilité et d'émotion, une belle lecture que je recommande.

Bien que le bandeau sur le livre stipule « Le roman de l'été », cette mention ne signifie pas pour autant qu'il s'agit d'une lecture légère qui s'oublie vite. Pas du tout. C'est un roman fort, sur un thème que je ne vous dévoilerai pas pour garder la surprise, une réflexion sur la vie et les choix de chacun face à des circonstances difficiles.

Greta, l'héroïne, est américaine et vit paisiblement avec ses parents lorsque l'histoire débute. Elle a vingt ans, nous sommes à l'époque de la guerre du Vietnam, ses parents sont des intellectuels progressistes. Tout va bien. Lorsqu'elle croise la route d'un jeune homme de bonne famille, beau et sportif, elle tombe sous son charme. Comment lui résister ? Tout se passe bien jusqu'à la rencontre avec les parents de son amoureux. A l'opposé des siens, elle s'aperçoit que Jim est infantilisé et bridé par ses parents qui sont racistes et réactionnaires. Comment envisager un mariage dans ces conditions ? Le destin se chargera de régler ce dilemme. Au prix fort.

Greta, surmonte ce coup du sort et part vers une nouvelle vie à Paris. Je ne vous dévoilerai pas plus de choses sur la suite puisque nous continuons de la suivre sur plusieurs décennies et continents.

Sa vie, décrite avec des détails réalistes et précis sur le milieu de la mode et de certaines célébrités, a été inspirée par celle de notre auteure également journaliste de mode.

Anne nous dépeint une femme libre qui vit pleinement et place l'amour au centre de ses préoccupations. Un modèle pour tous, dont les choix forcent l'admiration.

Une profonde humanité au cœur de ce récit : un roman pour l'été quand on aime le dépaysement, les belles histoires avec une jolie plume et que l'on croit en la vie.

On le repose avec un sentiment d'espoir tout en réfléchissant aux questions soulevées.
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Même si le soleil se couche est ce genre de livre dont on ne ressort pas indemne.

On y suit Emilie, 18 ans, qui rencontre Eric lors d'un voyage en Martinique. Émilie vient d'avoir son bac, Eric, lui est GO. Rien ne les prédestinait à vivre plus qu'une amourette de vacances et pourtant.... un bébé nait de cette union, Alice. Un jour, Emilie constate sur le corps d'Alice, d'étranges traces. Mais d'où sortent-elles?

Cette lecture m'a transportée, éprouvée, désolée. Le livre alterne l'histoire au passé ainsi que la garde à vue avec l'interrogatoire d'Emilie. On y découvre les suspicions qui pèsent sur elle en même temps que la vie d'Eric et d'Emilie avant et pendant leur union.

Ce récit nous tient en haleine du début à la fin. A aucun moment, je n'ai eu envoe de poser mon livre.

Je me suis fait plusieurs scénarii dans ma tête et il s'est avéré que l'un d'eux était le bon. Je l'ai découvert assez tôt mais cela ne gache en rien ma superbe lecture.

Les personnages sont attachants, touchants, haïssables pour certains mais ont tous une place particulière dans ce roman.

Un livre qui tient toutes ses promesses et dont le titre prend tout son sens au fur et à mesure de la lecture.

Un roman que je recommande et qui est sorti au format poche chez les éditions archipel.

Bravo à l'auteure, je suis prête à connaitre vos autres oeuvres.

Ce livre est une vraie pépite que j’ai dévorée en moins de 24 heures ! Emilie et Eric se rencontre en Martinique dans un club de vacances. Cet amour de vacances va vite se transformer en une relation durable et va donner naissance à une petite fille. Emilie, en s’occupant de sa fille Alice, découvre des marques étranges sur son corps. Commence alors l’investigation pour savoir d’où peuvent venir ses lésions et comment l’enfant a pu avoir cela sur le corps.

J’ai clairement adoré ce livre dès les premières pages. Il commence en douceur et très vite nous plongeons dans une histoire dramatique qui nous tient en haleine. Le passé et le présent s’entremêlent dans ce roman à un rythme effréné. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les parties entre les chapitres qui donnent une autre vision à l’histoire.

L’amour est décrit sous toutes ses formes avec notamment l’amour passionnel entre un homme et une femme ou encore l’amour filial. Le sujet est très délicat quand un enfant présente des lésions. La responsabilité de chacun est mise en doute et chaque personne voit sa personnalité passée au crible fin. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé tous les détails qui sont donnés dans ce livre avec des descriptions précises. J’ai ressenti des émotions très fortes, je voulais connaître la fin de cette histoire. Beaucoup de choses se passent dans ce récit mais c’est avant tout un combat difficile que l’on lit. J’ai fini par douter de tout et l’autrice aime nous transporter d’une hypothèse à une autre et nous mettre la tête à l’envers. Les personnages sont très intéressants mais je ne vais pas vous en dire plus, je préfère vous laisser la surprise.

Quelle fabuleuse découverte ! Cette histoire est dramatique mais elle est tellement captivante. Je recommande vivement ce livre qui met en lumière des choses souvent taboues.
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C’est au détour d’un rayon de la Fnac que ce livre m’a attirée, j’étais passée à côté de sa sortie. La couverture et le nom de l’auteure m’ont attirée.



Et pourtant, que cette couverture est trompeuse ! Certes, l’histoire d’Eric et Emilie débute sous le doux soleil de la Martinique, elle jeune étudiante en vacances pour fêter son succès au Bac, lui GO au Club Med. Une rencontre comme un cliché pour une histoire qui va finalement durer. Avec la venue très vite de leur petite Alice.



Et c’est là que l’histoire vire au cauchemar. Un matin, Alice remarque d’étranges marques sur le corps de son bébé. Elle va consulter, les médecins ne comprennent pas. Une fois, deux fois, trois fois. Les médecins commencent à la regarder de travers, à la suspecter. La petite fille est en parfaite santé, ces traces sur sa peau ne lui font visiblement pas mal, la seule hypothèse qui leur semble plausible, ce sont donc les coups.



Emilie sombre alors dans une spirale infernale, de mère fusionnelle avec son premier enfant, elle devient d’un coup l’infâme personne qui a osé lever la main sur sa fille. Syndrome de Münchhausen par procuration. Elle tape sa fille pour attirer ensuite l’attention sur sa santé fragile.



Le thème mis en avant par l’auteure m’a beaucoup plu, elle nous fait bien ressentir l’horreur que va vivre le couple d’abord à la découverte de ses hématomes mystérieux puis dans la spirale de l’accusation par les médecins, le retrait de leur fille, l’enquête de police, le jugement puisque cela va jusque là ! Néanmoins, j’ai été surprise du déroulé des faits et surtout que la coupable soit directement Emilie. Pourquoi à aucun moment Eric n’est soupçonné ? Certes, ce syndrome de Münchhausen par procuration est plutôt exercé par les femmes sur leurs enfants mais je trouve ça surprenant que le père ne soit pas soupçonné d’actes malfaisants sur sa fille lui aussi.



En parallèle du présent du couple, l’auteure sème le trouble par le passé psychiatrique d’Emilie. Elle aurait vécu quelque chose enfant, on met longtemps à savoir quoi car elle n’en parle pas, ne veut pas en parler, ne peut pas en parler, ne s’en souvient pas ? On ne sait pas. Et puis, les informations font jour. Et là j’ai eu l’impression d’avoir déterré un détonateur. Quelque chose qui liait tout le récit. Sauf que. On avait tout et d’un coup l’auteure part dans une autre direction. Vers tout autre chose pour un final à mille lieues de ce qu’elle laissait entendre. J’ai trouvé cela décousu et décevant. Ce retournement de situation ne m’aurait pas gênée s’il y avait eu des petites choses au cours du récit pour venir l’étayer et le rendre crédible. Mais en l’état, personnellement j’ai été déçue de cette fin.
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Emilie et Eric se rencontrent durant des vacances en Martinique au Club Med. Ils sont très jeunes tous deux et issus de deux milieux différents, mais cela n’empêche pas les sentiments, qui se prolongent bien au-delà d’une simple amourette d’un été. De cet amour, naît une petite Alice. Mais un beau jour, Emilie découvre des traces sur le corps de sa fille et à partir de ce moment-là, la spirale est enclenchée. Est-ce une maladie ? Est-ce des coups portés à la petite fille ? Si oui, par lui, par elle ? Est-ce autre chose ? Le couple perd pied, les familles respectives, les amis se posent des questions, en plus du corps médical…



Ce roman alterne les chapitres narratifs avec les différents éléments qui découlent de cette affaire tels que les expertises, les interrogatoires par les services sociaux du couple ou des membres de la famille etc…



Inspirée d’une histoire vraie, Anne de Bourbon-Siciles nous tient en haleine jusqu’aux dernières pages…


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E SI LE SOLEIL SE CACHE, de Anne De Bourbon-Siciles, édité chez @editions_archipel est ce livre qui en cache un autre.

La couverture promet un livre de vacances, un livre léger et ensoleillé et comme promis, il débute en Martinique comme un beau roman d'amour.

En fait, il n'en est rien. C'est un roman poignant, fait de tensions, de suspicions, de souffrances et de mystères.

Une histoire familiale qui met à l'épreuve et qui nous fait douter de tous les protagonistes.

L'histoire d'Émilie qui rencontre un GO au club Med lors d'un voyage en Martinique. Une belle histoire d'évidence qui se transforme lorsqu'une épreuve dramatique survient avec la naissance de leur fille... Emilie va être soupçonnée de maltraitance.

Un roman qui n'a rien à voir avec les autres de l'autrice et que j'ai beaucoup apprécié (même si je me doutais de la fin, soyons justes). Un livre que j'ai dévoré et qui ne laisse pas insensible.

Anne de Bourbon-Siciles possède un style fluide, juste, délicat. L’ambiance s’en ressent. J’ai eu l’impression de plonger dans une histoire intime, émouvante, remplie de délicatesse. Je n’ose imaginer l’horreur de découvrir des blessures, des coups sur son enfant. La trame se pose sans jugements. Le passé croise le présent dans un ballet captivant. Les pièces s’imbriquent pour comprendre.



En bref, même si le soleil se cache laisse des traces. Le coeur ne sort pas indemne de sa lecture. La descente aux enfers s’avère implacable. Elle est brillamment menée. Les apparences sont trompeuses. Elles sont complexes et intenses. La psychologie d’Emilie frappe un grand coup.
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