Quand elle appela son bureau pour la première fois, Fabienne Hervé consulta sa montre. Midi à New York, six heures du soir à Paris. Il lui parut étrange, presque incongru, qu'à l'heure où elle se préparait à sortir, ceux qu'elle avait quittés, à Paris, fussent déjà prêts à rentrer chez eux. Le décalage horaire était une notion abstraite. On avait toujours l'impression d'être - où que l'on fût - à la bonne heure : la sienne. L'heure des autres, dans ces pays où l'on n'était pas, comptait pour du beurre.