Château de Versailles, fin octobre 1682
Pauline de Saint-Béryl, assise en tailleur sur son lit, tirait l'aiguille avec application. Les chambres des courtisans, au château, étaient si petites qu'elle n'avait pas d'autre endroit pour coudre à son aise.
- Qu'en penses-tu ? demanda-t-elle à Cécile Drouet, son amie d'enfance.
Elle lui montra le ruban doré qu'elle était en train de poser au bas d'une jupe de velours vert.
- Je viens de l'acheter d'occasion à ma «revendeuse à la toilette», ajouta-t-elle en tenant la robe devant elle. Elle n'a été portée que quatre ou cinq fois. Avec ce galon neuf et mes manchettes de dentelle, elle sera transformée. Cette couleur va bien avec mes cheveux blonds et mes yeux verts, non ?