J'ai lu, il y a fort longtemps, cette importante étude sur l'ensemble du mouvement communiste en France. Je suppose que plus personne ne lit cette synthèse qui est "datée" mais qui reste intéressante. Les jeunes générations ne peuvent pas se figurer ce qu'était autrefois la puissance du PCF et des autres organisations satellites, dans notre pays. Pourtant il y a des leçons à retirer de cette réalité passée. Annie Kriegel a dressé un tableau lucide et sévère, qui était d'autant plus pertinent qu'il se heurtait, à sa parution, à un "appareil" .verrouillant absolument tout dans son secteur politique. A cette époque, le Parti entretenait une immense illusion qui a décliné puis s'est effondrée, laissant en place le minuscule PC de maintenant. Une lecture à redécouvrir.
Commenter  J’apprécie         40
Un ouvrage fondamental sur ces "Grands messes" infernales qui vit le système stalinien éliminer progressivement toutes les voix divergentes puis progressivement servit à terroriser la population . L'ouvrage met aussi en évidence l'irrationalité des accusations et l'aveuglement des témoins (communistes ) de l'époque qui par fanatisme idéologique en reprirent les conclusions . L'auteur en fit partie car elle fut "une stalinienne défroquée" (le terme est de Boris Souvarine) passé de la dévotion à la critique acerbe .C'est un peu la limite de l'ouvrage ...
Commenter  J’apprécie         30
Livre riche et dense. Les auteurs retracent la prise en main du PCF par Staline et les potentats communistes soviétiques. On y constate, ce n’est pas un scoop, que le dirigeants français en particuliers et européens en général, n’étaient que des marionnettes au service de l’URSS et de ses tentatives de conquérir le monde au nom de leur idéologie. On y voit se dérouler la mise en œuvre de la politique criminelle de l’IC : aide à la prise du pouvoir d’Hitler (idéologie du social-fascisme), virement à 180° avec les fronts populaires, nouveau revirement avec le pacte Hitler-Staline, nouveau tête à queue après l’invasion de l’URSS… Et toutes les crapules qui dirigeaient le PCF prenaient tous les virages, expliquant la juste ligne du parti… La pratique de dénonciation de ses “camarades" valait bien celle de leurs compères et collègues soviétiques. Heureusement pour les déchus, ils ne recevaient pas une balle dans la nuque dans les caves de la Loubianka par le NKVD, au regret de certains. Des milliers d’ouvriers grugés et, pire, des intellectuels lobotomisés se sont mis au service de l’idéologie. Leçon à méditer par les temps qui courent !
Commenter  J’apprécie         20