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Citation de gabrielleviszs


J’aimais madame Boileau. Je l’aimais comme ma propre mère. Lorsque la Madeleine était morte et que le Carol avait perdu ses jambes, c’était elle qui avait pris soin de nous. J’avais alors quitté l’école et Constance m’avait montré tout ce qu’une femme devait connaître pour être une bonne maîtresse de maison. Je n’avais que dix ans, et c’était moi qui allais devoir commencer à cultiver notre terre, car le Carol ne pourrait plus jamais pêcher.
C’était tout une épreuve, mais je ne me suis jamais plainte, le Carol non plus d’ailleurs. Il disait que c’était le bon Dieu qui voulait nous éprouver pour que l’on devienne meilleurs. C’était ce qu’il me disait, mais je l’entendais tous les soirs pleurer sa Madeleine et maudire le ciel. J’espérais que sa mort nous ait vraiment rendus meilleurs parce qu’elle avait brisé le cœur du Carol et m’avait fait vieillir trop vite. À douze ans, je m’occupais si bien de la maison que l’on me disait déjà bonne à marier.
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