Le charognard se rapproche, avec intérêt. Dans les yeux chassieux de l'animal, Sivitz note une lueur gourmande, comme celle d'un gastronome en train de se pencher sur l'aquarium des homards. Quelque part dans le crâne du vautour, son instinct lui susurre que l'espérance de vie d'un bipède flottant en plein ciel se mesure, au mieux, en minutes. Narquois, il déploie donc ses ailes d'un mouvement qui pourrait paraître gracieux dans un théâtre de marionnettes, tant pour se stabiliser que pour narguer sa proie.
(« Logique d'ensemble »).