Antoine Tracqui

Leur erreur avait été double : d'une part, de sous-estimer la dérive de leurs langues de référence - le tibétain actuel n'avait lui-même que peu de ressemblance avec l'idiome parlé il y a deux mille ans dans la région de Lhassa -, et d'autre part, d'utiliser les outils classiques de la philologie, l'étude des langues anciennes à partir de sources écrites, mais en les appliquant à des fichiers audio.

Ce qui, en gros, revenait à demander à un aveugle de naissance de vous expliquer la différence entre bordeaux et fuchsia...