Le riche fait brûler des cierges et fait dire des prières. Le riche donne aux pauvres, et le paysan que peut-il faire ? Il n’a même pas le temps de se signer ; il est pauvre lui-même, pauvre. Comment songer à faire son salut ?… Et beaucoup de péchés viennent de la misère… De chagrin, nous aboyons l’un contre l’autre comme des chiens. Nous disons de mauvaises paroles, et que ne se passe-t-il pas, bârinia, ma colombe ? À Dieu ne plaise ! Il n’y a sans doute de bonheur pour nous, ni dans ce monde, ni dans l’autre ; tout le bonheur est tombé aux riches.
(La nouvelle campagne)