En résumé, si les arts ont prévalu au cours de l'évolution, c'est parce qu'ils avaient une valeur pour la survie et ont contribué au développement de la notion de bien-être. Ils ont aidé à cimenter les groupes sociaux et à promouvoir l'organisation sociale ; ils ont assisté la communication ; ils ont compensé les déséquilibres émotionnels causés par la peur, la colère, le désir et la peine ; et ils ont probablement inauguré le long processus par lequel se sont créées des traces extérieures de la vie culturelle, comme on en voit à Chauvet et Lascaux.
On a suggéré que, si l'art a survécu, c'est parce que les artistes ont du succès amoureux. Il suffit de penser à Picasso pour en convenir. Mais il aurait probablement prévalu sur la seule base de sa valeur thérapeutique.
Peut-être les arts représentent-ils une compensation inadéquate à la souffrance humaine, au bonheur qui se refuse, à l'innocence perdue, mais ils ont été et sont encore tout de même une compensation. Ils sont l'un des présents majeurs que la conscience a offerts aux hommes.