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Citation de Jacopo


Finalement, il délaissa l'architecture. Perplexe alors sur le choix d'un nouvel avatar, il se trouva un jour face à face avec une figure étrangement sympathique. C'était une tête à cheveux ras, à moustache et royale fleuries, tel un portrait du Titien ou de Vélasquez ; un visage composé selon une esthétique si conforme à la sienne,qu'il s'y serait reconnu comme un frère, si le regard n'eût été moins fatal et le sourire moins amer. C'était Eugène Devéria, rayonnant encore du triomphe récent de sa Naissance d'Henri IV.
Ils avaient même sveltesse et même stature, pareil air noble et dédaigneux, égale conscience de leur surprenante façade, encore que la somptuosité d'atours de l'un contrastât avec le costume austère de l'autre. A ce contact se raviva, chez l'architecte renoncé, son ancienne vocation de peintre. Alors, quelque temps, on le vit dessiner dans l'atelier d'Eugène Devéria, où se
rencontraient déjà les jeunes triomphateurs de demain, les plus beaux, les plus vaillants de la phalange de 1830. Ici on rimait autant que l'on peignait, on devisait de réforme poétique autant que de renaissance picturale. Dans cette atmosphère, où l'enthousiasme vibrait au paroxysme, Pétrus se retrouva tout entier.
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