Dans la biographie, la frontière entre fiction et réalité était plus mince que dans l'histoire proprement dite. Ce que les lecteurs attendaient d'une biographie différait probablement de ce qu'ils attendaient de l'histoire politique. Ils voulaient être renseignés sur l'éducation, la vie sentimentale et le caractère de leurs héros. Mais on est beaucoup moins bien documenté sur tout cela que sur les guerres et les réformes politiques. Dès lors, si les biographes voulaient conserver leur public, il étaient obligés de recourir à la fiction.
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