Manon avait baissé sa vitre et le coude appuyé a la portière elle contemplait la mer. Les yeux plissés sous l'effet du soleil, elle tentait d'apercevoir les iles a l'horizon en respirant l'odeur d'iode qui montait de la plage.
- Quel temps merveilleux, dit Vincent. Nous avons de la chance.
Il avait ralenti quand le ruban bleu de la Manche était apparu après le dernier virage, et maintenant il longeait tout doucement la promenade pour que Marion profite du spectacle.
- Tu es contente ?
Marion s'est retournée et l'a dévisagé sans répondre, puis de nouveau elle a regarde vers le rivage
Hier soir elle pensait renoncer a ce voyage pour rester seule quelques jours, loin de Vincent, et réfléchir a ceux qu'ils allaient devenir. Mais ce matin - et même si elle risquait de le regretter -, la fatigue, la moiteur de l'air et les nuages au dessus de Paris l'avait décidée a faire son sac et a partir.
"Dormir et s’aérer", songea-t-elle alors comme si elle se fixait un but pour le week-end.