Il connaissait l’importance du beau, lui qui avait fait de l’esthétisme son métier, son obsession, son fardeau, le cherchant, le prônant, l’instruisant tout au long de sa vie. Il savait que les livres renfermaient l’âme du monde et, pour cela, il en recherchait le meilleur écrin. Le livre est une porte vers l’ailleurs, vers tous les possibles qu’il faut chérir, qu’il faut protéger. Et restaient gravées en lui les images de ces livres brûlés, empilés, jetés, les flammes emportant toutes ces pages, tous ces mots.
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