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Citation de Paroledunelivrophage


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Athénaïs prit place à sa table habituelle au Salon des Hirondelles. Une tasse de thé fumante trônait à côté du journal. Alors qu’elle tendait la main pour consulter les petites annonces, une ombre tomba sur elle. Relevant la tête, elle vit Ian, debout de l’autre côté de la table. Sans attendre, il s’empara d’une chaise et s’installa face à elle, un large sourire barrant son visage.
— Je suis amoureux.
Amusée, elle fit mine de tourner sa cuillère dans son thé. C’était un rêve charmant. Même s’il n’était pas tout à fait conforme à la réalité. Ils étaient seuls dans le salon de thé. Simone et Brigitte n’étaient nulle part en vue. Et à l’époque, Ian avait dit « je crois que je suis amoureux ». Mais c’était un rêve, après tout, elle pouvait bien le transformer un peu.
— Ce n’est pas un rêve, Naïs.
— Vraiment ? Ça y ressemble fort, pourtant.
— J’étais déjà sûr de moi, mais j’avais bien conscience que si j’arrivais en clamant « je suis amoureux », tu risquais de me prendre pour un fou.
— Je t’ai pris pour un fou.
Un fou très séduisant. Et dans son esprit avait surgi la réponse à sa déclaration : « Moi aussi ». Elle n’avait pas osé la formuler à haute voix à l’époque, tant cela lui paraissait improbable.
— Après tout ce temps, je peux me permettre de dire les choses telles qu’elles sont : je suis amoureux de toi, Athénaïs Guezennec. Et chaque instant que nous avons passé ensemble n’a fait que conforter ce sentiment. Même ces quelques jours. J’ai aimé voir la femme que tu es devenue après ma mort.
Ce songe prenait une étrange tournure.
— Ce n’est pas un rêve, répéta-t-il. C’est la fin. Ou le début, c’est selon.
— Tu cherches à concurrencer Sophie ?
Ian eut un petit rire.
— La fin de quoi ? reprit Athénaïs.
— C’est l’heure.


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— Je me retrouve en compagnie d’une jeune fille, celle dont je suis tombé amoureux chez Grimaud et Grimaud.
— Comment est-ce possible ?
— C’est ton âme, Naïs. C’est elle que j’aime. Et elle n’a pas tant changé. La mienne non plus, si c’est ainsi que tu me vois. C’est toi qui as choisi le lieu de nos retrouvailles, tu sais
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