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Citation de Abi2


Ils commencèrent à marcher droit devant eux. Il n’y avait rien devant qui pouvait constituer un objectif à atteindre, pas la moindre dune, le moindre relief, une platitude infinie. Apollon sentait le froid vif lui attaquer la peau, les yeux, les lèvres. La moindre parcelle de chair exposée était aussitôt assiégée. L’air respiré transformait sa trachée en tube de glace, les poumons semblaient se rétracter et le froid se glissait jusqu’aux sinus. Et ce n’était pas seulement le froid qui l’attaquait. L’air était incroyablement sec. Sous ses pas, la neige, dure, faisait un bruit de carton.
« On se rapproche de la fin du “in” », dit Cécile.

Autour, la neige était damée, tassée et striée par le passage des véhicules et des hommes. Au loin, la base n’apparaissait plus déjà que comme un grumeau de bâtiments qui se serraient les uns contre les autres, pour se tenir chaud ou pour se rassurer, devant cette immensité.
« C’est ça le “in”, cette zone damée ?…

Oui, mais ça correspond aussi à la superficie sous surveillance de la base. Environ quatre kilomètres de diamètre. Les radars, les drones évoluent dans cette limite. Après c’est le off, on ne s’y aventure pas sauf besoin lié à des missions, et plus aucune surveillance ne fonctionne. Le signal de ta puce va devenir plus faible puis s’éteindre…
C’est donc dans le off qu’on disparaît ? »

Elle resta silencieuse, comme si elle n’avait pas entendu la question. Avec son bonnet enfoncé au ras des sourcils, ses lunettes de soleil opaques, le rabat de sa capuche couvrant le bas de son visage, elle ne laissait rien percevoir de son expression.
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