Nous avons chacun des identités multiples. Quand on crée, ces identités se chamaillent entre elles pour prendre le dessus et occuper le devant de la scène. Parfois l’une l’emporte et chasse les autres, parfois elles se neutralisent. Je pense que les œuvres les plus réussies sont celles où l’une des identités l’emporte suffisamment pour apporter une cohérence apparente, une illusion d’ordre, mais pas complètement : les autres identités sont là aussi, plus ou moins perceptibles, prêtes à tout renverser.