La peur viscérale, l'épouvante primitive, celle qui paralyse, celle qui vide, celle qui brouille. La terreur instinctive qui ne se raisonne pas. La bouche qui s'assèche, comme si les parois buccales n'étaient plus qu'aspérités rugueuses, absorbant la moindre touche d'humidité. Le coeur qui hésite entre le plein régime et l'arrêt total. Les muscles qui se tendent jusqu'à la tétanie. Le souffle qui suspend son vol et se bloque dans la gorge. Les cheveux qui se dressent, les pensées qui se figent, les boyaux qui se tordent.