La bande-dessinée de Barabara Yelin sur la vie d'une jeune femme pendant la période nazie est émouvante parce que nous, lecteurs, voyons sans cesse défiler devant nos yeux les autres voies qui lui auraient permis d'être plus heureuse, mais aussi de garder plus se distance à l'égard du national-socialisme. Irmina nous émeut aussi parce que nous sommes prétendument bien informés sur la vie des Allemands durant la période nazie, mais sans finalement pouvoir nous imaginer vraiment leur quotidien. La question reste en effet posée de savoir comment des gens normaux-avec leurs rêves, leurs détresses, leurs soucis et leurs moments de bonheur-purent accepter un système criminel et, par là-même, le rendre possible.