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Citation de Florence94


Est-ce qu’on laisse des traces dans une ville où l’on ne fait que passer à

Grisée par la voix douce, Elle parle trop, ils rient aux éclats, sans savoir pourquoi. Parfois, Elle délire un peu sur la ville, Elle a les yeux pleins d’images, de plans fixes, puzzle éparpillé dont Elle cherche fébrilement le sens : leurs genoux se frôlent. Il lui donne rendez-vous dans la maison de thé de Neil road : cet Homme est ce qu’on appelle ici un maître du thé.

Bienvenue en ce lieu de gracieuse apparence ! Les gardiens du seuil font penser à Garuda, l’oiseau-bonhomme. On abandonne ses chaussures et on s’asseoit en lotus sur des coussins, prêt pour le rituel convivial. La lumière du jour est filtrée par des paravents de papier blanc. Des collections de théière miniatures décorent les boiseries sombres. La cérémonie du thé chinoise est très différente de la cérémonie du thé japonaise… Et le contact des lèvres avec les fins godets en terre cuite du I-Hsing a le goût enfantin des services à thé pour poupées. Le chant du thé du Lu T’ung « feuilles parfumées… compagnon des poètes… en harmonie avec les rayons de la lune… » élèvera l’âme des deux amants comme deux papillons poudrés de blanc.

La ville n’a jamais été aussi belle. Feu dans les artères, douceur de la peau qui sent la pâte d’amande, effleurement de la soie pourpre.
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