AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de gloubik


Mais, reprit-elle, voilà l’univers si grand que je m’y perds; je ne sais plus où je suis, je ne suis plus rien. Quoi ! tout sera divisé en tourbillons jetés confusément les uns parmi les autres ! Chaque étoile sera le centre d’un tourbillon, peut-être aussi grand que celui où nous sommes (Cela peut être ; mais rien ne nous indique que des planètes tournent autour des étoiles.) ! Tout cet espace immense qui comprend notre Soleil et nos planètes, ne sera qu’une petite parcelle de l’univers ! autant d’espaces pareils que d’étoiles fixes ! Cela me confond, me trouble, m’épouvante. Et moi, répondis-je, cela me met à mon aise. Quand le ciel n’était que cette voûte bleue où les étoiles étaient clouées, l’univers me paraissait petit et étroit, je m’y sentais comme oppressé. Présentement qu’on a donné infiniment plus d’étendue et de profondeur à cette voûte en la partageant en mille et mille tourbillons, il me semble que je respire avec plus de liberté, et que je suis dans un plus grand air, et assurément l’univers a toute une autre magnificence. La nature n’a rien épargné en le produisait; elle a fait une profusion de richesses tout-à-fait digne d’elle. Rien n’est si beau à se représenter que ce nombre prodigieux de tourbillons, dont le milieu est occupé par un Soleil qui lait tourner des planètes autour de lui. Les habitants d’une planète d’un de ces tourbillons infinis, voient de tous côtés les soleils des tourbillons dont ils sont environnés ; mais ils n’ont garde d’en voir les planètes, qui n’ayant qu’une lumière faible, empruntée de leur Soleil, ne la poussent point au-delà de leur monde.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}