« À dix- neuf ans, être fiancée à un jeune aventurier français et concourir pour le titre mondial de beauté quand il y a deux ans à peine on l’imagine rentrer à vélo du lycée en jupe plissée et socquettes blanches à travers les rues toutes identiquement briquetées de sa banlieue copenhagoise, s’attabler devant les boulettes de viande que son père boucher rapporte chaque jour de sa boutique, c’est percer d’un coup cette muraille que tant d’autres ne parviennent pas même à entamer dix ans plus tard »