Chadé n'a plus de mots, plus de gestes. Elle voudrait étreindre Maman, forcer ses poumons à s'emplir d’air avant qu'il ne soit trop tard, mais elle est incapable de bouger.
Maman Buki, se grosses joues baignées de larmes, rabat le coin du tissu brodé sur le visage de sa sœur.
Chadé la regarde, muette d’horreur; ses larmes à elle coulent au plus profond de son corps, comme uen source silencieuse emprisonnée dans la pierre. p 10