Tamas se déroule dans une petite ville du Pendjab : là, les différentes communautés - Hindous, Musulmans, Sikhs - vivent en bonne intelligence sous l'autorité d'un administrateur britannique fasciné par l'Inde. Certes, les partisans de la Ligue Musulmane et ceux du Congrès s'affrontent verbalement parfois mais cela ne va jamais bien loin. Jusqu'au jour où un cochon est déposé sur les marches de la mosquée. En représailles, une vache est dépecée : la violence éclate. Hindous, Musulmans, Sikhs vont alors s'affronter sans discernement sous l’œil passif de l'administrateur britannique que ces massacres "arrangent" dans la mesure où tant que les locaux se battent entre eux, ils ne pensent pas à bouter le colon hors de leur pays. Cette folie meurtrière durera quelques jours mais le mal sera fait…
Si j'ai beaucoup apprécié Tamas pour son intérêt historique et humain, je suis bien souvent restée "en dehors" du récit. En effet, il est tout d'abord difficile de s'attacher aux différents personnages tant ils sont survolés, du moins, c'est ainsi que je l'ai ressenti à la lecture. Certes, certains protagonistes sont présents du début à la fin (l'administrateur britannique, sa femme Lisa, le leader du Congrès, celui de la Ligue Musulmane, ...) mais nous n'entrons pas véritablement dans leur intimité, pas suffisamment pour s'attacher à eux. Ensuite, si la violence est évoquée à de multiples reprises, le récit ressemble un peu à un reportage journalistique avec assez peu d'émotion au final, ce qui renforce le fait de se sentir en retrait de l'histoire, comme un spectateur pas vraiment concerné. Seul le passage du suicide collectif des femmes et enfants sikhs est véritablement poignant et a remué mon cœur de mère.
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