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Citation de rkhettaoui


Sa vie, celle de ses enfants, leur bonheur, leur insouciance, leurs rires, son couple, sa famille. Tout. Ce cyclone s’appelait Katia. Elle prendrait sa place au bras de Julien. Peut-être même que ses enfants l’aimeraient. Et puis, c’était écrit comme une évidence, Julien lui ferait un enfant. Pourquoi pas deux. Cette petite gourde n’aurait sûrement aucune difficulté à tomber enceinte. Peut-être l’était-elle déjà. Le sentiment de répudiation diffusait lentement son venin. Je suis moche, grosse et vieille. Je suis finie. Elle imaginait sa future vie de femme divorcée. Bientôt, elle vivrait seule dans cette grande maison, une semaine sur deux. Bientôt, il lui faudrait meubler le vide de sa vie une semaine sur deux. Comment expliquer aux enfants   ? Comment supporter leurs questions   ? Comment y répondre   ? C’était au-dessus de ses forces. Florence n’avait jamais imaginé la fin de son couple. Elle ressentait une puissante envie de faire l’amour avec son mari. L’imaginer avec une autre faisait renaître un désir éteint par les années de quotidien, les devoirs des enfants, les courses, le repas à préparer, la maison à tenir, la fatigue, les contrariétés au travail, les tensions avec les collègues. Tout à coup, son corps qu’elle n’aimait plus et que son mari avait fini par délaisser se mettait à réclamer Julien. Des images excitantes et funestes à la fois tourbillonnaient dans son cerveau. Des envies de meurtre. La mort et le désir mêlés. Elle avait l’étrange impression que sa vie venait de s’arrêter. Sa vie insouciante d’autrefois. Les week-ends au Touquet, les vacances à Arcachon. Sa vie de femme mariée.
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