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Critiques de Boris Moissard (65)
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Poussée par ma petite-fille de 12 ans qui venait de lire ce roman jeunesse, je me suis lancée dans sa lecture et ne l'ai pas regretté un seul instant. Ce roman lui ayant bien plu, elle voulait connaître mon avis.

Quand Hitler s'empara du lapin rose est, en fait, le récit d'une enfance en exil, d'une famille juive non pratiquante avec deux enfants Anna et Max. Nous sommes en 1933. le père, écrivain, ne voulant pas renoncer à ses convictions et voulant continuer à produire ses écrits, devant la montée du nazisme et pressentant l'arrivée d'Hitler au pouvoir, part pour Prague. Il part seul dans un premier temps, ceci dix jours avant les élections. le jour même de ces élections, sa femme et leurs deux enfants vont prendre le train pour la Suisse où il les attend. Débute alors pour eux tous une vie de réfugiés. De Zurich, ils vont ensuite devoir partir pour Paris et enfin Londres où s'achève le roman.

C'est au travers des yeux d'Anna que nous suivons leur périple et l'angoisse que vont générer tous les imprévus qui vont jalonner leur vie. Mais la cohésion et l'amour vont leur permettre d'affronter la perte de leurs amis et connaissances, la perte d'une partie de leurs objets personnels et jouets dont le fameux lapin rose, laissés à Berlin, lors du départ, le dépaysement, les contraintes matérielles et les langues étrangères !

Ce n'est qu'à la fin de ma lecture que j'ai appris par la quatrième de couverture, que Judith Kerr avait écrit ce roman autobiographique en 1971, traduit en français en 2018, pour raconter à ses propres enfants ce que fut son enfance d'exil pour fuir le nazisme.

Judith Kerr était née en 1923, à Berlin et est décédée à Barnes (Londres) le 14 juin 2019.

Cette histoire est donc son histoire et ça en est donc d'autant plus émouvant.

Derrière ce témoignage sur ce qu'ont pu vivre ces familles contraintes de s'exiler et derrière le ressenti d'Anna, se profile l'ombre de cette terrible et atroce période de la deuxième guerre mondiale et du nazisme.

Judith Kerr, dans ce roman tendre et poignant, réaliste, jamais larmoyant, parfois teinté d'humour, insiste souvent sur le plaisir d'être libre et n'est-ce pas l'un des biens les plus précieux ?

Un roman jeunesse mais pas que...

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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Etonnamment je vous dirai que cette lecture est rafraîchissante.... Et pourtant, vue la thématique....

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L'auteure raconte sa vie, sa famille et surtout son exil à partir de 1933 : ses parents sont Allemands, Juifs, plutôt fortunés, son père est un journaliste aux articles cinglant le parti qui va bientôt être au pouvoir. C'est donc la fuite. D'abord à Zurich puis à Paris (puis à Londres mais là c'est dans le tome suivant).

L'auteure raconte ses souvenirs. Toute l'histoire se fait à hauteur d'enfant. Pour elle cette fuite, cet exil, elle en garde un souvenir d'aventures. Et pourtant par petites touches, on découvre les difficultés financières auxquelles ont dû faire face les parents, l'oncle resté en Allemagne qui a disparu.... C'est touchant. Je ne connaissais pas ce livre qui est, a priori, un standard au Royaume-Uni pour aux enfants raconter la guerre.

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L'auteure ne se voile pas la face, ne nous cache pas l'antisémitisme découvert puis subi par son frère et elle, mais arrive à garder ce sujet léger. Sans doute du fait qu'on est à hauteur d'enfant où les préoccupations ne sont pas les mêmes et se heurtent parfois à la réalité (exemple des gamins qui se voient interdits de jouer avec l'auteure et son frère parce que ceux-ci sont Juifs).

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre, très touchant.... A noter qu'on est dans la littérature jeunesse : l'auteure l'ayant écrit initialement pour ses propres enfants, pour leur faire appréhender ce qu'elle avait vécu.

Une mention particulière pour le titre que j'ai trouvé si original....



Le tome suivant débute en Angleterre et je pense nous racontera davantage la guerre.....
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Je suis un peu perplexe après avoir tourné la dernière page de ce roman. Après avoir lu la quatrième de couverture,je m'attendais à vivre des moments intenses,dangereux,effrayants,à trembler pour nos héros. En fait,la famille dont il est question fuit l'Allemagne au moment même de l'arrivée d'Hitler au pouvoir et ne semble pas vraiment en danger au cours de son périple en Suisse puis en France où l'on se penche plus sur l'adaptation aux moeurs et coutumes du pays d'accueil que sur la fuite .Du reste,que ce soit dans l'un ou l'autre pays,on montrera plus les aides que les détracteurs de ces "voyageurs",les résultats d'une bonne intégration pour les enfants à travers leur réussite scolaire et les adultes à travers leur réussite sociale.

Si la famille connait des difficultés financières, on mange cependant des gateaux au salon de thé !!!!et on a longtemps pu bénéficier de l'assistance d'une employée de maison.

Je pense que l'auteur a consigné dans ce récit une foule d'anecdotes intéressantes, certes,mais pas vraiment en rapport avec les atrocités du nazisme,sauf ,bien sûr , à considérer l'obligation de fuir comme une atrocité que je n'ai pas la moindre envie de contester.

C'est cependant une belle épopée familiale,inachevée du reste,puisqu'on devrait retrouver Anna et les siens en Angleterre dès janvier 2019.

Une épopée qui se poursuivra sans moi,je n'ai pas été conquis par ce roman manquant de profondeur à mon humble avis,bien sûr .

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Contes à l'envers

Cinq contes célèbres sont revus au goût du jour.

Blanche-Neige , la belle au bois dormant, le petit chaperon rouge…

Les personnages, très contemporains, soit vivent à Paris, ou dénoncent le féminisme, ou ont des problèmes de balance budgétaire, soit une fée est prostituée, etc…

J’ai été assez mitigée sur cette lecture.

Pour des enfants, les sujets sous-jacents traités me semblent trop pointus pour leur être vraiment compréhensibles.

Pour des adultes, je n’ai pas très bien saisi l’intérêt.

C’est bien écrit, c’est pertinent, j’ai parfois souri, mais je n’ai pas été vraiment emballée.

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Lingots d'or

César Vouy d'Arcel, magnat de l'industrie, vient de perdre son père. L'héritage de plus de 700 lingots d'or est impressionnant mais introuvables. Ses soupçons se portent alors sur sa femme et ses enfants…

J'ai souvent de bonnes surprises avec la collection Medium de L'école des loisirs, la couverture semblait prometteuse. Petite déception, le ton n'est pas « jeunesse » même s'il y a quelque humour sur les recherches infructueuses de César Vouy d'Arcel qui peine à arriver à ses fins. le dépaysement n'arrive que tardivement (attention à la quatrième couverture !) La conclusion est assez belle sur les valeurs importantes qui font un homme mais il m'a manqué un petit quelque chose pour apprécier ce livre jeunesse. Je note quand même l'auteur qui semble avoir une bibliographie intéressante.

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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Ce récit jeunesse nous fait suivre Anna, neuf ans, vivant en Allemagne avec ses parents et son frère Max. En 1933, avec la montée du nazisme en Allemagne, cette famille juive décide de partir de leur pays ; à travers le point de vue d'Anna, nous suivons alors leur périple en tant que réfugiés...



Aimant beaucoup les romans se passant à cette époque, j'ai emprunté ce livre un peu sans réfléchir, me fiant seulement à la quatrième de couverture.

Le fait que ce roman soit autobiographique m'a plu (l'autrice, Judith Kerr, étant née en 1923 à Berlin et décédée à Londres en 2019). Après, de manière plus générale, j'ai bien aimé ce livre mais sans plus. J'ai passé un agréable moment sans adorer le récit plus que cela. La suite a l'air davantage intéressante : je la lirais peut-être si je tombe dessus à la bibliothèque !



C'était donc une lecture sympa et très abordable, mais malheureusement pas marquante pour moi...
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Anna, 9 ans, son frère Max et leurs deux parents d'origine juive vivent tranquillement à Berlin quand leur père doit partir précipitamment pour Prague. Il est journaliste et a entendu dire qu'il allait être arrêté à cause de ses articles politiques. Peu après, la famille le suit et se réfugie à Zurich, en Suisse, d'autant plus que Hitler vient de remporter les élections et qu'il est anti Juifs. Ils vivent dans une auberge tenue par les Zwirn avant de fuir cette fois pour Paris car son père est toujours recherché. Anna et Max vont devoir apprendre le français et aller à l'école. Malgré leur précarité et les ressources financières de la famille en baisse, Anna et Max sont heureux de cette nouvelle vie mais une nouvelle fois, la famille doit déménager pour l'Angleterre à cause de la guerre qui se rapproche.



J'ai entendu parler de cette autobiographie relatant la vie d'une famille juive allemande à l'arrivée de Hitler au pouvoir et de sa fuite à travers l'Europe et j'ai eu envie de la découvrir, d'autant plus qu'elle a été écrite du point de vue d'une petite fille.

Ce livre se lit rapidement, il est classé en littérature jeunesse et peut être abordé par des collégiens assez facilement je pense, en classe de français ou d'histoire.

Les jeunes personnages sont attachants et que l'histoire soit racontée par une petite fille apporte une certaine innocence et fraîcheur.

Le titre mystérieux s'explique par une scène du roman où Anna doit choisir entre deux jouets au moment de quitter la maison familiale, c'est une scène qui m'a marquée.

Malgré la tension qu'on sent monter au fil du roman et ce qu'on sait de cette période bien sombre de l'Histoire, Anna conserve une joie de vivre qui fait plaisir à voir, elle garde l'innocence de l'enfance malgré tout. Ce roman n'est donc pas si noir que ça, c'est pour ça qu'il peut être lu par de jeunes lecteurs à mon avis.

Il existe apparemment une suite à ce livre car nous quittons la famille à son arrivée en Angleterre, je pense qu'il serait intéressant de la lire.
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

En 1933, Anna a 9 ans et elle mène la vie simple et heureuse d'une petite fille entourée d'amis et d'une famille aimante. Mais en Allemagne, son père est menacé, car il écrit ouvertement contre Adolf Hitler et ses projets. « Si vous ressemblez à tout le monde et que vous n'allez pas dans une église spéciale, qu'est-ce qui te dit que vous êtes juifs ? Comment pouvez-vous en être sûrs ? » (p. 9) La famille s'installe donc en Suisse en espérant un retour rapide à l'apaisement dans son pays. Mais l'exil se prolonge et les ressources viennent à manquer, car personne ne veut publier les articles de Vati. « On dirait que les Suisses sont si jaloux de leur neutralité qu'ils rechignent à publier les écrits d'un anti-nazi notoire comme moi. » (p. 66) Parents et enfants partent donc en France où il faut apprendre une nouvelle langue et attendre des jours meilleurs pendant que les nouvelles d'Allemagne ne rassurent pas.



Avec ce récit très autobiographique, l'autrice raconte une enfance aux portes de la guerre, dans un monde qui efface la frontière avec le monde adulte. L'innocence existe encore, avec les disputes entre frère et sœurs, des jeux simples et les petites fiertés scolaires, mais la peur s'incarne en toutes choses, comme ce lapin rose si doux qu'il a fallu abandonner en quittant le pays. Je comprends pourquoi ce roman est un ique jeunesse de la littérature anglaise.
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Contes à l'envers

Un recueil facétieux de contes détournés où tout se passe à notre époque moderne plus ou moins imaginaire.

Blanche-neige devient chef des rebelles, la petite fille du petit chaperon rouge rencontre l'arrière petit fils du loup du conte, la fée Mirobola fait des dons bien spéciaux, on se déhanche à n'en plus finir chez la belle au bois pas loin de Rouen et on ne sait plus dans quel sens marcher au royaume de la Boursoulavie occidentale.



Bref, c'est un joyeux imbroglio que nous servent Dumas et Moissard dans ces 5 contes. On sourit à ces adaptations drolatiques, aux suites cocasses et aux inventions pleines d'imagination, servies par des dessins en noir et blanc façon croquis qui donnent de la profondeur à ces histoires qui raviront petits et grands et vont laisseront le sourire aux lèvres. Amusant.
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Contes à l'envers

Contes à l'envers est la réjouissante récriture de contes bien connus. Les contes sont modernisés, tout en conservant leur schéma traditionnel.

Le pommier de Pomanchou, le dernier, m'a fait irrésistiblement pensé aux Trois oranges, que je faisais étudier à mes élèves. Tous les ingrédients sont là : une princesse qui dépérit. Il lui faut un remède miracle : trois pommes de Pomanchou, les célèbres pommes de Normandie. Trois frères tentent tour à tour l'aventure et c'est le troisième qui réussit à surmonter les épreuves, non pour lui, mais pour aider sa maman qui se tue à la tâche.

Les auteurs seraient-ils normands ? La belle au doigt bruyant se déroule aussi en Normandie, entre Rouen, Barentin et Le Havre. Le sortilège qui la frappe (à cause d'une vieille tante particulièrement accrimonieuse) est contrecarré non par une bonne fée mais par un oncle bricoleur de magie. Son sortilège n'est pas très au point, ses conséquences sont à mi-chemin de la catastrophe et du plus haut comique mais nous sommes avant tout dans un conte : tout est bien qui finit bien.

La belle histoire de Blanche-Neige est pour moi le conte le moins réussi, sans doute parce que, sous prétexte d'inverser les rôles, les femmes se retrouvent couvertes de défauts, tandis que Blanche-Neige n'est une jeune fille parfaite que parce qu'elle respecte les stéréotypes féminins. Pour un peu, j'aurai préféré que ce soit la méchante présidente qui gagne (encore qu'elle n'a pas tout perdu).

Le Don de la fée Mirobola[ est cruellement actuel, par son portrait des enfants maltraités et des adultes maltraitants : "Mr Crocheux a eu des malheurs dans sa jeunesse et les malheurs, soit ça vous rend indulgent comme saint Vincent de Paul ou le docteur Schweitzer, soit au contraire ça peut vous endurcir jusqu'à vous rendre mauvais et faire de vous un oncle dénaturé". L'Happy end a eu lieu, certes, parce que nous sommes dans un conte de fée.

Conte à rebours est sans doute le plus original de tous : le héros se trouve affligé d'une abominable malformation, il marche à l'envers. A Frask, capitale de la Boursoulavie occidentale, ce n'est pas très bien vue. Jusqu'au jour où sa vie changera du tout au tout, entre expert médical, roi dont le caractère n'a rien à envier à la reine de coeur, et une princesse qui se contentera d'une assiétée de bouillie pour son mariage. Conte à rebours ou le triomphe de l'absurde.

Le petit chaperon bleu marine est mon préféré car il démonte complètement le conte original en donnant une petite-fille au chaperon rouge, bien décidée à être aussi célèbre que sa grand-mère. Elle aura bien plus que son quart d'heure de célébrité, cette petite parisienne si adroite à utiliser les transports en commun et à se rendre aux jardins des plantes. Tout le monde s'en serait bien passé, surtout sa grand-mère, ses parents, le directeur du Jardin des plantes, le sous-secrétaire d'Etat aux vieilles gens, les parisiens, les petits enfants. Tout le monde, je vous dis. Le seul à être vraiment ravi est le loup, qui ne commettra pas les mêmes erreurs que ses aïeuls : il a bien appris sa leçon, lui. Contes à l'envers est un recueil facile à lire, son vocabulaire et sa syntaxe est parfaitement adapté aux enfants. De plus, il est très joliment illustré, ce qui ne gate rien.


Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Allemagne, 1933. Hitler commence son ascension au pouvoir. Le père d'Anna qui est journaliste et juif, sent qu'il faut fuir avant que les choses s'aggravent pour sa famille. Ils iront donc en Suisse... C'est un grand voyage qui commence pour eux et les difficultés sont toujours présentes.

Dans ce roman plutôt orienté jeunesse, Judith raconte son enfance et son exil de son pays. Anna, c'est elle. Elle se rappelle du moment où sa vie a changé : elle avait neuf ans quand sa famille s'est préparée à émigrer vers la Suisse. C'est dur pour elle de quitter son pays, ses amis, ses affaires comme sa peluche, un lapin rose... Elle arrive à restituer ses impressions et émotions de l'époque avec beaucoup de justesse en se mettant dans la peau d'une enfant. Il lui faut repartir de zéro, en Suisse, puis en France.

L'auteure raconte très bien sa vie d'avant seconde guerre mondiale, même si parfois les années passent sans réel repère. On se surprend à avoir les mêmes émotions qu'Anna, de joie ou de tristesse.

Ma fille de 10 ans a également lu et beaucoup aimé ce livre, on espère trouver la suite Ici, Londres.

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La légende du cerf-volant

En Chine, au printemps, les cerfs-volants animent le ciel pour la plus grande joie des habitants. Cet album jeunesse met en scène un petit garçon prénommé Dong-Dong. Avec son grand-père, il a consacré des heures à la fabrication d'un cerf-volant pour l'occasion. Mais Grand dragon, c'est ainsi qu'il l'ont baptisé, se rompt et s'échoue sur le toit du temple de la Cité interdite.



Pour consoler Dong-Dong, son grand-père lui conte l'histoire d'amour à l'origine de cette tradition ancestrale. Il y a fort longtemps, un peintre nommé Ming-Ming et son amie d'enfance Ying-Ying étaient très amoureux et avaient décidé de se marier. Mais l'empereur repéra la jeune fille et la voulut parmi ses concubines. Ming-Ming trouva un subterfuge pour empêcher cela.



Je ne suis pas subjuguée par le style des dessins, mais il faut reconnaître qu'ils sont de qualité. On peut y observer une multitude de détails. Un ouvrage agréable destiné à faire voyager les jeunes lecteurs dans un univers oriental au pied de la Grande muraille de Chine.
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On ne s'en fait pas à Paris : Un demi-siècle d'..

Ce livre-anniversaire de L'école des loisirs retrace l'histoire de cette illustre maison d'édition de littérature jeunesse qui fête cette année 2015 son jubilé. On suit avec plaisir et intérêt l'aventure familiale et amicale des balbutiements de L'école des loisirs à l'arrivée à la direction de la quatrième génération avec Louis Delas. Racontées chronologiquement par Boris Moissard, ces cinquante années défilent sous une plume empreinte de drôlerie, de fantaisie et de tendresse, et croquées magnifiquement par le coup de crayon de Philippe Dumas. On y sent toute la passion, la bonne humeur, l'originalité, le travail, les trouvailles, l'entraide, le partage, le souci de la qualité - du beau texte, de la belle illustration, des thèmes variés et sensibles -, et l'intérêt de l'enfant par-dessus tout, de cette grande maison d' édition indépendante et libre.

Les figures tutélaires ; Jean Fabre, Jean-Louis Fabre, Jean Delas, Arthur Hubschmid, les premières traductions (Une petite bulle rouge de Iela Mari et Petit-bleu et Petit-jaune de Léo Lionni), l'arrivée d'Ungerer, Sendak, Ponti, McKee..., la naissance des abonnements Max, le réseau grandissant des instits, bibliothécaires, libraires et autres médiateurs du livre jeunesse, la succession d'anecdotes, l'entrée des nouveaux auteurs et illustrateurs si nombreux qu'on ne peut malheureusement pas tous les citer : Solotareff, Nadja, Corentin, Morgenstern, Smadja, Ferdjoukh, Desarthe, Desplechin, Oster, Murail, Vaugelade, Pommeaux, Gay, Sanders, Rascal, Gutman, Guettier, Bonniol, Blake, Van Zeveren..., les collections Mouche, Neuf et Medium, la création des Editions de Sèvres... Quelques mots de Jean Delas, président du groupe puis la parole est laissée aux témoignages de journalistes, de libraires, de bibliothécaires, d'universitaires...

Un très joli ouvrage (et objet) empli de gens passionnants. L'école des loisirs a bercé mon enfance, et continue aujourd'hui à bercer celle de mes enfants. Et j'espère que ces derniers transmettront à leur tour leurs lectures à leur progéniture.

Un joyeux anniversaire à vous tous – directeurs de collections, auteurs, illustrateurs, attachés de presse... – , qui contribuez à nous procurer, nous lecteurs, autant d'enchantement, de découvertes, de jolies histoires, la réalité de notre époque aussi en abordant des sujets difficiles de notre pays et au-delà des frontières. Plus qu'une maison d'édition jeunesse, L'école des loisirs est devenue une institution ! Alors, continuez, on vous suivra!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

En toute objectivité (je plaisante, bien sûr), un de mes livres Jeunesse préférés au monde avec "L'Etrange vie de Nobody Owens" de Neil Gaiman. Ceci dit, ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Pour Anna, neuf ans, et son grand frère Max, le danger de mort est bien réel puisque leur père, écrivain et juif, a déplu à Hitler. Ils vont donc devoir s'exiler dans un long voyage, qui va d'abord les mener plusieurs mois en Suisse (ah, la longue scène où le garçon tombé amoureux d'Anna la poursuit en lui jetant des pierres, rendant très jalouse une petite suissesse!), puis en France. Il y a bien sûr des moments terribles. La fuite en train d'Anna, Max et leur mère, les humiliations, puis la chute dans la pauvreté de leur "oncle" Julius, qui a pris la mauvaise décision de rester à Berlin, un couple en Suisse qui refuse que leurs enfants s'amusent avec Anna et Max parce qu'ils sont juifs, etc. Mais ils sont vus au travers du regard d'Anna qui ne comprend pas bien le danger qu'ils courent car elle est tout simplement très aimée et très protégée par ses parents, et qu'elle veut juste bien travailler à l'école et s'intégrer. Il y a donc une fraîcheur, une légèreté et un humour dans ce roman qui ne cessent de surprendre et de charmer pendant toute la lecture. Il faut aussi lire la suite, "Ici Londres", car c'est quand Anna et Max auront enfin réussi à maitriser et même dominer la terrible langue française qu'ils apprendront qu'ils doivent à nouveau faire leurs valises...
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Berlin, fin des années 30. Le père d'Anna et de Max, écrivain reconnu, a comme seul tort d'être juif et il décide de fuir l'Allemagne pour mettre sa famille à l'abri. Ce roman retrace l'épopée de cette famille qui part d'abord pour la Suisse, puis pour la France et enfin pour l'Angleterre. Le thème central du livre n'est pas la montée du nazisme qui reste en toile de fond mais bien l'adaptation d'une famille à une nouvelle vie, moins aisée que la précédente. Anna, 10 ans et Max, 12 ans se débrouillent pour accepter ces changements et faire de leur mieux.

Ce récit visiblement autobiographique, écrit en 1971, est une douce chronique familiale au charme désuet que j'ai lu avec plaisir.
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Contes à l'envers

Voici donc apparemment l'ancêtre de tous les contes revisités qui me réjouissent et me font (sou)rire : les albums d'Emile Bravo, ceux de Geoffroy de Pennart, "Les contes, la vérité vraie" de Gudule, "Un conte peut en cacher un autre de Roald Dahl", etc.

Un bon moment avec ces six contes (surtout avec le premier, qui se moque gentiment du féminisme), mais j'ai quelques réserves. Encore une fois, je pense que les adultes se régaleront davantage que les enfants, il y a des clins d'oeil qui leur sont destinés : féminisme, nazisme, bonne fée prostituée, balance des paiements... pas facile pour les jeunes lecteurs de s'y retrouver, et y a-t-il même pour eux un premier degré amusant ? Et puis ces contes ont été rédigés il y a une trentaine d'années, certaines références resteront là encore obscures pour les enfants qui lisent l'ouvrage seuls. Enfin le graphisme ne me séduit pas du tout (cf. la couverture).

Pas vraiment un incontournable, donc, et pas avant 12 ans, selon moi.



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Contes à l'envers

" Contes à l'envers" est un recueil de contes détournés publié par L'Ecole des loisirs en 1980 et réédité cette année à l'occasion des 30 ans du recueil devenu best-seller.

Plusieurs personnages bien (ou moins bien) connus des petits et grands viennent peupler ce recueil d'une façon assez inattendue : une Blanche neige remaniée à la sauce féministe, un petit Chaperon bleu marine farceur (la petite fille de l'originale), une fée Mirobola inspirée du conte "Les fées" de Charles Perrault, une Belle au doigt bruyant ainsi qu'un homme qui marchait à reculons et un prince aux orgelets!



C'est suite au billet de Lael que je me suis procurée ce recueil et je dois dire que je suis un brin déçue de cette lecture dont je n'arrive pas à définir clairement le public visé.

D'un côté, je m'attendais à plus d'humour et à des caricatures plus poussées, plus satiriques pour un public adulte et d'un autre je ne pourrais pas non plus conseiller ce recueil à un public aussi jeune que celui des contes classiques car certains détails et mots de vocabulaire ne lui conviendraient pas selon moi.

J'étais partie dans l'idée d'un recueil très drôle et je quitte cette lecture avec seulement quelques sourires esquissés.

Une lecture distrayante mais sans plus pour moi.

J'ai de loin préféré "Les héros de mon enfance" de Michel Tremblay!
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

« Est ce que tu crois qu’un jour nous ferons partie d’un endroit? »

Voilà la question que la petite Anna pose à son papa en fin de roman après leurS différents changements de pays du fait du contexte Politique en 1933 pour certaines familles.

Ce livre nous transporte d’Allemagne, à Zurich puis à Paris et enfin à Londres

Chaque départ, chaque fuite vont accroître la découverte de la vie de Réfugiée pour Anna.

D’un milieu aisé, cette famille composée d’un couple s’aimant et de 2 enfants, un garçon et une fille, cette famille va devoir vivre les conséquences de départs précipités, de rejet social, de difficultés économiques grandissantes

La forte capacité d’adaptation des 2 enfants, la force de caractère de Mutti, leur maman, permettront à cette famille de restée unie et libre.

Tirée d’une histoire vraie, Celle de Judith Kerr, ce roman, pour jeunes lecteurs, reste un beau témoignage d’exil dans la période de montée du nazisme.

Roman que l’on peut lire à tout âge, on regrettera certaines longueurs et manques de détails sur la vie dans les différentes villes traversées.
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Contes à l'envers

Lu en 6°. Suite de conte tous plus loufoque les uns que les autres. un bon moment de lecture.
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Quand Hitler s'empara du lapin rose (ou) Tr..

Anna vit en Allemagne. Sa famille est juive et son père a écrit sur Hitler.

Anna a une enfance agréable entre ses parents et son petit frère mais la famille doit fuir.

Le roman est autobiographique. Tout est vu à travers les yeux de la petite fille alors même qu'on a très peur pour la famille, le tout est relativisé par la vision d'Anna.

Rien que dans le titre : "quand Hitler s'empara du lapin rose" le lapin rose a en fait été oublié dans la maison familiale et Hitler s'empare de toute la maison et surtout de la vie de toute la famille telle qu'elle était.

Le roman est l'occasion d'aborder de manière facile la vie des familles juives dans l'entre deux guerres.
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