Bruno Maureille

Un peu d’humour , mais attention car je suis intarissable sur le sujet et chaque part de cette bafouille est bien pesée .

Ce livre fait vraiment le tour de la question .



Cet ouvrage aborde un très grand nombre d'aspects de cette passionnante question , de façon dense et accessible , tout en faisant une large place à la contradiction.

Le sujet est traité de l'atlantique à la Sibérie en passant par le proche orient ( par des spécialistes divers et assez nombreux ).



Il ne fait peut-être ( certainement ) pas assez de place aux préhistoriens qui ont bien des choses à dire sur l'aspect " culturel " de la question et sur le contact entre les deux espèces .

Il faudra donc sur ces thématiques aller voir ailleurs ( obligatoire et nécessaire pour ne pas mourir idiot ) ...

Enfin la paléo génétique des néandertaliens est en passe d'être révolutionnée . Sur ce point les analyses seront donc dépassées mais fondamentalement assez timorées.



C'est ( malgré tout ) le bouquin que les " amateurs " de ce sujet attendaient depuis longtemps ( merci , merci , merci .... ) .



L’homme de Neandertal est le « premier « européen sapiens sapiens .

Il y a 350 000 ans, ses traits sont fixés et son évolution s’est intégralement déroulée sur territoire européen .

Il essaimera sur ce continent du fin fond de la péninsule ibérique , jusque la Sibérie asiatique ( quasiment la chine ) et sur tout le Levant aussi , d’Israël au nord de l’Iraq .



La paléogénétique montre clairement que ce Monsieur n’était pas bégueule , puisque il a légué son patrimoine génétique a une souche humaine asiatique et il s’est mélangé aussi avec des êtres tel que nous au proche orient dans le cadre du premier mariage mixte de l’histoire ( tous ceci est clairement établi ) ...



Donc vous avez un soupçon de Neandertal en vous ! ( sauf si vous êtes originaire exclusivement d’Afrique noire , sniff ) .

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Vous pouvez et vous devez , être fier de lui d’ailleurs , car :

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C’est un sacré costaud , assez petit mais bien trapu ( cuisse de taureau , mâchoire du type robot ménager , très musclé ( miam ) ) .

Un être endurant , puissant et adapté au froid .. Son travail du silex était riche et subtil , il enterait ses morts dans des sépultures dignes de ce nom . Dans certaines régions , il fabriquait des bijoux ( châtelperronien ) . C’était un collectionneur ( la curiosité et la thésaurisation le coquin ! ) , car il semble qu’il était attentif à conserver les objets qui retenaient son attention. Enfin c’était un grand stockeur de pigments devant l’éternel ....



Il semble avoir été parfaitement capable de gérer son territoire en terme de récolte de matériaux ( pigments , gibiers , silex ) ....

Il vivait dans des grottes ( non proffondes ) mais il savait construire des abris assez grands et capables de loger toute la famille et ses invités ...

Il y avait pas mal de rouquins ou de blonds chez lui certainement ( DONC IL Y AVAIT DES BLONDES CHEZ LUI !! ).

Il s’occupait des vieux et n’hésitait pas à leur mâcher la nourriture jusqu’à un âge avancé .



Imaginons maintenant que nos ancêtres directs croisent ce chasseur émérite ( il chassait le mammouth en face à face , pas froid aux yeux le zig ! ) :

Il forçait certainement le respect et il n’y a pas de raison de penser qu’il ne savait pas parler ( oh les belles fourrures ! la mienne est mieux ... ) ...

Notre ancêtre direct devait être assez impressionné par les capacités physiques de ces petits hommes ( 1 mètre 70 les bras levés ) , Madame Neandertal était très costaude ! donc il fallait être poli avec elle , sinon je ne vous dit pas les baffes mémorables qu’elle pouvait vous coller !

Mais par-dessus tout , il est très possible que le néanderthalien nous trouvait mignonet , qu’il avait envie de nous materner ! parce que nous avons des visages qui leur rappelait leurs petits ( traits juvéniles , un avantage certains pendant les négociations commerciales ) ...



Les préhistoriens semblent acquis à la thèse d’un métissage , au moins culturel , et au minimum en Europe centrale alors que les paléoanthropologues sont plus timorés ...

Dynamisée par la retranscription sur papier d’une discussion entre les quatre auteurs, la lecture de l’ouvrage est très agréable. Tour à tour dans les faits, le contrepoint historique et le renouveau continuel des faits, les auteurs nous font rentrer dans les débats qui font rage dans les laboratoires autant que dans la rue, les salons ou l’école. Les êtres humains sont ici présentés dans toute leur pluralité, leur insatiable curiosité et leur ouverture sur le monde à travers des récits tortueux et plein de surprises depuis, au moins, les débuts de la préhistoire humaine.

Fait rare dans la bande dessinée actuelle qui privilégie le graphisme aux mots, le texte est fourni. L'histoire est aussi dense que documentée, se déguste lentement, emportant le lecteur dans un voyage à travers le temps et la pensée.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

Cet intégrale, sorti ce mois de juin, regroupe les quatre tomes de "Vo'hounâ, une légende préhistorique", série débutée en 2002, ainsi qu'un cahier graphique et archéologique passionnant. Initialement éditée en couleurs, elle se présente en noir, blanc sur fond d'ocre rouge qui vient parfois colorer quelques détails des planches, prairie brûlée, chevelure de l'héroïne, feu de camp, peintures, sang, fourrure... Cette bd reprend le thème de rencontre entre Sapiens et Néandertaliens mais de manière optimiste puisqu'on assiste à une alliance pacifique entre les deux peuples, ici nommés hommes-longs et hommes-ours, et a une histoire d'amour entre deux chamanes, Cheval-cabré, un jeune homme sapiens et Vo'hounâ, une jeune femme néandertalienne. Justice est rendue aux deux tribus qui possèdent chacune leurs propres qualités. L'union de ces amants étrangers est néanmoins contrecarrée par Thuriaq l'immortel, un puissant sorcier, dernier survivant d'une tribu anéantie par une malédiction qui convoite Vo'hounâ. La jeune femme serait en effet dépositaire de très grands pouvoirs conférés par les esprits et destinée à porter des êtres d'une vitalité exceptionnelle. Elle pourrait lui donner des enfants susceptibles de ne pas mourir atteints à leur tour par la malédiction. L'une des grandes réussites de cette bd outre les dessins superbes, une histoire prenante, bien ficelée et des personnages complexes et attachants, est la façon très naturelle avec laquelle des éléments surnaturels s'insèrent. Les personnages dialoguent aussi bien entre eux qu'avec des animaux ordinaires et les esprits d’impressionnantes créatures dont ils empruntent parfois la forme. Cet aspect du récit fonctionne selon le principe chamanistique de porosité permanente entre tous les êtres et aspects du monde pourvu qu'on en connaisse les clés
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