AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Letempodeslivres


Les fioritures se développèrent petit à petit, à mesure que l’histoire passait d’homme en homme, et acquérait une vie propre au fil du camp.
Le prince était parti à cheval, en compagnie d’un unique soldat. Au cœur des montagnes, il avait traqué les rats responsables de ce massacre. Il les avait traînés hors de leur trou et les avait affrontés, à trente contre un, au moins. Il les avait ramenés rossés, ligotés et soumis. C’était bien leur prince, ça, un démon tordu et cruel qu’il ne fallait jamais, jamais mettre en colère, sauf si tu voulais qu’il te présente ta propre gorge sur un plateau. D’ailleurs, une fois, il avait crevé son cheval sous lui rien que pour coiffer Torveld de Patras au poteau.
Dans le regard des hommes, cet exploit apparaissait comme la chose incroyable, inconcevable qu’elle était : leur prince se volatilisait deux jours, puis réapparaissait dans la nuit avec des prisonniers sur l’épaule, qu’il jetait aux pieds de sa troupe en disant : « Vous les vouliez ? Les voilà ».
— Tu as été passé à tabac, constata Paschal un peu plus tard.
— Trente contre un, au moins, dit Damen.
Paschal eut un petit rire. Puis il dit :
— C’est bien de ta part, de le soutenir. De rester à ses côtés, alors que tu ne portes pas ce pays dans ton cœur.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}