Dix jours s'étaient écoulés depuis la mort de mon père. (…) J'avais essayé d'y penser, essayé de concevoir que mon père n'allait plus jamais revenir, mais en vain. Cette pensée était bien trop énorme pour tenir dans ma tête. Évidemment, je comprenais qu'il n'était plus là, mais j'avais la sensation qu'il allait forcément revenir à un moment ou à un autre. D'ici l'hiver, peut-être. Ou pour mon anniversaire.
Mort. Enterré. Disparu. Pour les siècles des siècles.
Ces choses-là étaient inconcevables, et c'était peut-être aussi bien.