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Citation de enkidu_


Lénine (…) a discerné que le recours à la force et les guerres révolutionnaires sanglantes, civiles et interétatiques, étaient inévitables et pourquoi il a aussi approuvé la guerre de comme un ingrédient nécessaire du processus révolutionnaire global. Lénine fut le premier à avoir conscience que le partisan était une figure importante de la guerre civile nationale et internationale, le premier aussi à chercher à le transformer en un instrument efficace aux mains de la direction centrale parti communiste.
(…)
L'article de Lénine sur le partisan porte sur la tactique de la guerre civile socialiste et est contre l'opinion répandue à l'époque parmi les socio-démocrates, selon laquelle la révolution allait, en tant que mouvement de masses, atteindre son but d'elle-même dans les pays parlementaires, rendant périmées les méthodes de recours direct à violence. Aux yeux de Lénine, la guerre de partisans entre dans les méthodes de la guerre civile et intéresse, comme le reste, la question purement tactique ou stratégique de la situation concrète. La guerre de est, au dire de Lénine, « une forme de combat inévitable » dont on se servira sans dogmatisme ni préconçus, tout comme il faudra se servir selon circonstances d'autres méthodes et moyens légaux (…) le but est la révolution communiste dans tous les pays du monde ; tout ce qui sert ce but est bon et juste. Il s'ensuit que le problème du partisan est également très facile à résoudre : les partisans sous direction de la centrale communiste sont des combattants de la paix et de glorieux héro s; les partisans qui se dérobent à cette direction sont de la racaille anarchiste et des ennemis du genre humain.

Lénine était un grand familier et admirateur de Clausewitz. Il s'est adonné à une étude intensive de son livre De la guerre durant la Première Guerre mondiale, en 1915, et il en a transcrit des extraits en langue allemande, avec des notes marginales en russe, des mots soulignés et des points d'interrogation dans son cahier de notes, la Tetradka. Il a créé de la sorte un des documents les plus grandioses de l'histoire universelle et de l'histoire des idées. Un examen approfondi de ces extraits, notes et signes divers permet d'en déduire la nouvelle théorie de la guerre absolue et de l'hostilité absolue qui commande l'ère de la guerre révolutionnaire et les méthodes de la guerre froide moderne.
(…)
Ce que Lénine a pu apprendre de Clausewitz, et il l'a appris à fond, ce n'est pas seulement la célèbre formule de la guerre, continuation de la poli¬tique. C'est aussi cette conviction que la distinction de l’ami et de l'ennemi est, à l'ère révolutionnaire, la démarche primaire et qu'elle commande aussi bien la guerre que la politique. Seule la guerre révolutionnaire est une guerre véritable aux yeux de Lénine, parce qu'elle naît de l'hostilité absolue. Tout le reste n'est qu'un jeu conventionnel. (pp. 255-257)
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