« La mère aime sa fille. La fille aime sa mère. L'amertume se dilue dans le temps pour laisser place à un bel amour. (...) Nous gâtons la Petite sans la rendre imbuvable, lui apprenant à dire « bonjour » et « merci ». Je glisse souvent mon nez dans les plis de son petit cou. Je voudrais que le temps s'arrête sur ces instants-là qui ne peuvent durer, qui ne dureront pas. Ce amour est le seul où l'on doit apprendre à son objet à se détacher de vous, à s'affranchir, à vous quitter. Je fais mon devoir sans faiblir. Mon cadeau le plus précieux à ma fille sera de lui léguer l'indépendance dont ma propre maman m'a fait présent. C'est en animal que je la pousse tout doucement hors du nid, de la tanière, de la maison. En lui apprenant à voler de ses propres ailes avant de tomber moi-même en piqué dans la folie. »