Les arbres font don de leurs feuilles au trottoir, espérant vainement être exonérés de l’impôt de l’hiver. Je monte en inspirant l’air goulûment. Les vignes juchées sur les collines, comme des enfants sur les épaules de leurs parents, aspirent le nectar du dernier soleil en allongeant les lèvres. Ce n’est même pas un soleil, c’est une ampoule de lampe de chevet alimentée par une électricité médiocre. L’hiver guette, tout près, derrière la colline.