La porte était lourde, de celles qu'on ne ferme pas si facilement : à cause d'Alzheimer, on avait mis ces mécanismes spéciaux qui empêchent les malades de refermer seuls leur porte. Je suis partie en la claquant, il n'y avait pas d'autre solution. Étrangement, ce geste était en accord profond avec ce que je ressentais, une rupture définitive, au vu et au su de tous, une certitude éclatante, cette porte qui claquait comme un étendard, celui de mon chagrin. J'ai traversé un couloir peuplé de zombies, je ne le reverrai plus vivant, je ne reviendrai plus ici, la voiture a roulé vite!