Tous les mots que tu n’avais pas su dire, pas su élever. Ceux que tu avais crachés comme les pépins d’un fruit dont tu ne voulais plus laisser venir la pourriture. Ils étaient là, devant moi, abîmés comme les miens, ne sachant pas très bien où aller, ne se résignant pas à te rejoindre tout à fait.
On s’est regardé un long moment eux et moi. Leurs discours étaient embrouillés, chacun voulait parler le premier, et à tous les entendre je n’en écoutais aucun, mais je reconnaissais ta voix.