Violette marche dans sa cité trempée et, comme les lions, elle pleure. Captive de Blanche, malgré l'air du large emportant au loin. L'âme en larmes, elle déambule, fouettée de gouttes, comme punie. Le deuil est pénitence. Elle décline tant qu'elle peut s’imaginer vieille, et cette projection obscurcit encore ses ténèbres.
Elle n’inhale plus à grandes goulées les effluves d’algues au Ponte Lungo, comme au temps des gelati à l’amande et des amori à la langue leste.
Elle ne parcourt plus le long quai, de la Dogana à San Sebastiano, l’église où le peintre de la République la gorgeait d’esthétisme. p. 91