Lorsque je pars courir, je suis libre. Totalement libre. Il y a en moi comme une sorte de mutation. L'accès à une condition mortifieé, débarrassée de toute forme de contrainte. S'ouvre un espace sans limites. La course du temps s'épuise jusqu'à cesser d'être. Les contours de la ville s'estompent. Les bruits deviennent tous silencieux. C'est un tel vide, dedans et autour, que je me sens seul et surpuissant. D'une certaine manière, c'est ce que je suis.
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