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Critiques de Céline Leroy (32)
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La promo 49

Un dernier verre avant l’âge adulte…



À Portland, Oregon, la promo 49 du lycée vit ses dernières semaines ensemble. Passé l’été, Tommy, Jud, Toby, Mike, Sissy, Ruth ou Cassie s’éparpilleront : dans l’armée, à l’université, pour un premier boulot, un mariage arrangé ou une carrière prometteuse... En attendant, que jeunesse se passe !



En une vingtaine de courts chapitres - qui pourraient s’apparenter à autant de nouvelles si les protagonistes ne les reliaient entre elles – Don Carpenter, traduit par Céline Leroy, nous conte avec douceur et nostalgie ces tranches de vie qui marquent le passage d’un âge à un autre. Les soirées, les virées à Seaside, les joies des banquettes arrière, l’alcool, les bagarres… Mais aussi l’amitié, l’insouciance, l’angoisse face au mur de l’avenir qu’il va bien falloir affronter.



Faut-il encore redire combien l’écriture de Don Carpenter est simple et belle à en pleurer tellement c’est simple et beau ? Combien il sait dépeindre et rendre le moindre de ses personnages attachant en quelques lignes ? Combien ces saynètes forment un portrait juste de l’Amérique du milieu du siècle dernier ? Combien sous l’écrivain perce le scénariste qui nous fait si bien visualiser ce portrait de groupe avec jeunes ?



Autant de qualités qui sont l’apanage des grands, des très grands !
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Strass et paillettes : Souvenir

Tout petit livre de 80 pages (mini-roman ou grande nouvelle) Strass et paillettes : souvenirs, de Don Carpenter -traduit comme d'hab' par Céline Leroy- est un doux moment de nostalgie du Hollywood des années 60.



Pas de monument littéraire ici, mais une belle capacité de Carpenter à plonger son lecteur dès les premières pages dans l'ambiance des studios de la grande époque, montrant le off du cinéma et sa hiérarchie non dite, vue depuis l'échelon moyen (le second scénariste) : les producteurs, acteurs, acteurs de séries, juristes, réalisateurs, scénaristes, agents...



Et les à-côtés : la virée d'une nuit arrosée, les bars, les bagnoles, le billard, les filles. Et chez Carpenter comme au cinéma, tout se finit sur un baiser...



PS : recueil lu en écho, juste après avoir vu le dernier Tarantino, Once upon a time in Hollywood, histoire de rester dans l'ambiance.





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La promo 49

Un livre qui peut paraitre un peu anecdotique : personnage après personnage, la vie d'une bande de lycéens et lycéennes, à Portland, à cet instant charnière de la dernière année avant la fac ou le travail. C'est ce que je me suis dit en pensant à Un dernier verre au bar sans nom qui m'a donné envie de découvrir tout Don Carpenter... mais au final c'est plus profond que ça en a l'air et j'aime ça. Ça se passe en 1949 (écrit par un auteur né en 1931) mais bizarrement, c'est très peu ancré historiquement... les problématiques sociétales des jeunes américains semblent assez les mêmes dans les (télé)films et séries de nos jours : la place dans le groupe, l'alcool, les choix et les non-choix (être reine du festival de la Rose, se marier parce qu'il y a grossesse...), peut-être parce que ce roman parle des relations, du désir, des peurs, des coups du sort, des envies, de la difficulté d'être... bref, la vie, intemporelle. Avec une écriture "des petits riens saisis parce qu'ils changent tout". (comme le dit la 4e de couv' des éditions 10/18)
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La promo 49

Oregon, 1949. C’est la dernière année de lycée pour la plupart des élèves de la promo 49, le moment où les routes se séparent, où l’avenir se décide. Certains rêvent de l’université, tandis que d’autres se voient déjà avec l’uniforme, engagés dans l’armée. Il y a ceux qui sont déjà prêts à travailler, pressés de gagner leur indépendance. Mais avant ça, avant de devenir adulte pour de bon, l’heure est aux festivités, au flirt, aux soirées arrosées, aux cigarettes fumées en cachette, à l’insouciance et au bal de fin d’année !



Dans ce roman construit à la manière d’un trombinoscope, Don Carpenter dresse le portrait incisif d’une vingtaine d’étudiants d’une même promo, saisis dans leur dernière année de lycée. A travers eux, c’est toute la jeunesse américaine des années 50 qui est dépeinte, une jeunesse engagée, pleine de rêves, d’espoir et de principes. Une jeunesse prête à conquérir le monde et à croquer la vie à pleines dents ! Mais l’avenir réserve bien des déceptions et des désillusions et certains le découvriront plus tôt que d’autres… Le ton, parfois doux-amer, est empreint de mélancolie. Don Carpenter décrit les mœurs de son époque avec une clairvoyance et une justesse surprenantes. Les portraits se recoupent, s’enrichissent et donnent finalement une peinture très réaliste et très fraîche de l’adolescence. Un excellent moment de lecture !
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La promo 49

Nous sommes en Orégon, et l'auteur nous présente un panel de jeunes entre lycée et fac. Certains réaliseront leurs ambitions, d'autres non. C'est parfois le manque d'argent, parfois la maladie. Entre beuveries, drague, blague de potache qui ont parfois des conséquences durables pour celui qui en est victime, ces garçons et ses filles doivent prendre les décisions qui orienteront toute leur vie.



J'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, j'ai d'ailleurs eu beaucoup de difficultés à les identifier d'un chapitre à l'autre. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Question de pays, de génération ? Les fêtes qui ont lieu au lycée avec bal et élection de miss m'ont parues assez étranges.



Challenge USA Un livre - Un état

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La promo 49

Don Carpenter nous offre un portrait de groupe d'une trentaine de camarades en fin de lycée durant l'année 1949, année cruciale de leur vie. C'est l'année de la perte de l'innocence, des espoirs, des peurs et des frustrations face à la nouvelle vie qu'ils entreprennent. Le mariage, le collège ou l'armée sont à l'horizon pour eux. Un portrait mélancolique d'une génération dans ce moment de jeunesse où tout semble possible, ce moment où l’on bascule vers l'âge adulte.



Ce court roman est structuré en 24 chapitres qui sont autant de tranches de vies, autant d’histoires différentes qui, bien qu'elles aient un fil conducteur, pourraient presque fonctionner comme des nouvelles. Pourtant une fois regroupées, ces histoires permettent une vue d’ensemble et forment un tout remarquable.



Un texte que l’on pourrait qualifier de « simple » s’il n’était pas aussi élégant, aussi précis. Écrit dans le plus pur style des très bons écrivains américains, direct, sans fioritures, avec une remarquable économie de moyens, « La promo 49 » marque ma première rencontre avec Don Carpenter mais sûrement pas la dernière.



Traduit par Céline Leroy
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La promo 49

Derniers jours de Terminale, la promo 49 se prépare à élire la Princesse du Bal de la Rose, tous se questionnent sur leur avenir : rejoindre la Marine, en craignant une déclaration de guerre, partir à la fac, mais laquelle, et pour étudier quoi, sortir avec le gentil, le sportif, ou le bad boy, travailler tout de suite ou poursuivre des études, quitter le cocon familial - ou rester encore un peu ...  ...



En 24 très courts chapitres, des tranches de vie, Donc Carpenter nous fait partager le quotidien de ces jeunes, nés au début des années 30, qui ont grandi pendant la seconde guerre mondiale et qui sont tout aussi perdus que les jeunes d'aujourd'hui pour visualiser leur avenir ! 



Un petit ouvrage finalement assez intemporel qui nous décrit la vie de ces gamins de Portland, Oregon, entre espoir et désespérance, envies de grands espaces et contingences matérielles, flirts et mariage, ...



Un roman écrit en 1985 et qui trace le reflet d'une époque finalement pas si ancienne !   
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Jack Holmes et son ami

Une fresque qui s'étale du début des années 60 jusqu'à la fin des années 90 où l'on suit une grande amitié entre deux new-yorkais. Deux personnages centraux, Jack Holmes qui aurait bien voulu être l'amant de Will Whright. Mais malheureusement pour lui, Will préfère les femmes. C'est d'ailleurs Jack qui lui présentera sa future femme.



Will sera l'amour impossible de Jack. Jack sera le seul véritable ami de Will. Ils se perdront de vue pour mieux se retrouver à l'aube de chaque décennie.



Même si j'ai eu de la peine à quitter le personnage de Jack à la fin de la première partie du roman, force est de reconnaître qu'il était intéressant pour la construction de l'histoire de changer de regard. Avec un point de vue différent, celui de Will que l'on retrouve dix ans plus tard (les deux hommes ont alors la trentaine).





Un roman habile où Edmunt White donne à voir la différence de perception du sentiment amoureux et de la sexualité entres homos et hétéros. Il ne s'interdit rien et étudiera sans détour la question du désir et du plaisir sexuel, notamment celui des femmes. Ce qui pourra peut-être étonner les lecteurs de l'écrivain qui à ma connaissance s'est focalisé principalement sur la vie homosexuelle dans ses précédents romans.



Un ôde à l'amitié avec un grand "A" entre homo et hétéro. Première fois que je lis une histoire sur ce thème. Ça fait du bien !



L'écrivain n'évite pas certains clichés côté scènes chaudes mais se rattrape par son analyse psychologique assez pertinente. Un regard aiguisé sur l'être humain, son rapport au corps, sa sexualité et ses tabous. Enfin, j'ai bien aimé son écriture intelligente, crue et tendre à la fois.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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La promo 49

L’auteur retrace la vie de 20 anciens camarades que la vie a éloignés. C’est sensible, réel, bien écrit, on navigue entre nostalgie et amertume face à la justesse retranscrite de l’adolescence.
Lien : https://www.livre-mois.fr/li..
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La promo 49

Tournons ensemble les pages de l’album photos de la promo 49 du lycée de Portland…



En 24 clichés-chapitres, Don CARPENTER dépeint une génération pour qui tout est encore possible mais qui va pourtant faire les premiers choix qui orientent le reste d’une vie.



18 ans, l’âge de Don CARPENTER en 1949 : pour quoi 1949 ? Peut-être un prétexte pour un retour nostalgique de l’auteur sur ses jeunes années… car les situations qu’il décrit sont universelles et intergénérationnelles : la fin de l’année scolaire, les examens, l’alcool, l’amour, les copains, les miss de beauté, l’entrée à la fac, l’entrée dans la vie active, l’engagement militaire, l’enfant conçu « par accident », la fête nationale, les virées en voiture… tous les lecteurs (même ceux qui n’avaient pas 18 ans en 1949) peuvent s’y retrouver.



Le format que s’impose l’auteur l’oblige à saisir le personnage en très peu de lignes : ceci est une réussite en ce que le propos ne perd pas en profondeur et gagne en efficacité.

Ces courts chapitres sont aussi brefs que la période de vie concernée, charnière entre l’adolescence et l’âge adulte.

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La promo 49

A Portland, en 1949, Tommy, Jud, Mike, Sissy et les autres terminent leur année de terminale. Premières cuites, bal de promo, escapades à la mer, maladie, amourettes ou premiers serments, chaque chapitre nous raconte superbement un morceau d’adolescence ordinaire.



Le style, simple mais très parlant, emporte le lecteur : « Blaze Cooney mesurait 1,93 m. et pesait 63 kg. Il avait une chevelure aux reflets cuivrés et portait des lunettes aux verres épais qui grossissaient ses yeux d’un bleu laiteux. Il avait de l’acné sur le visage, le cou, la poitrine, et de l’amertume dans le cœur ».



Carpenter dresse un portrait tout en finesse et sensibilité de ces jeunes au seuil du monde adulte, leurs rêves, leurs déceptions, les choix qui détermineront leur avenir. Il arrive à merveille à peindre l’adolescence, ses doutes et ses certitudes, ses victoires et ses erreurs. On rit, on s’attriste, on s’attache à ces personnages, même quand on ne les croise que quelques pages. La seule déception de ce livre : qu’il soit si court !

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La promo 49

Ce n'est pas une critique que j'écrirai, mais plutôt deux autres oeuvres auxquelles j'ai pensé en lisant ce livre, et que je recommande à tous ceux qui aiment cette histoires de jeunes américains au sortir de l'adolescence:

- la série Happy Days, où l'on retrouve ces petites scènes, ces petites intrigues amoureuses, militaires, le drive-in ... même si la série est moins dramatique que le livre

- la comédie musicale Spring Awakening: même si située à la fin du XIXè siècle, les jeunes qui sont les héros sont tristement acteurs de leurs propres vies, et agissent comme des pantins, dirigés par des adultes trop protecteurs ou tyrans. Dans La Promo 49, le chapitre qui m'y a le plus fait penser est "Clyde Marriman"...

Bonne lecture!
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La promo 49

Portland 1949. Fin du lycée pour tout un groupe d'adolescents. Peur de l'avenir, premiers amours, départ à la guerre (de Corée), dernières bêtises, ils ne sont pas encore adultes mais ne sont presque plus des adolescents. Ils ont encore la vie devant eux mais pour certains le piège se referme en un soir. Une photographie de ce moment charnière où se joue la vie que l'on se choisit ou que l'on subit. Dans une époque qui espérait, laissait derrière elle le monde ancien, celui qui avait vu la 2ème guerre mondiale, ces lycéens sont prêts à se lancer dans la vie.

Une lecture rapide, agréable. Cela s'avale très vite. Parfait pour un trajet en train.
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La promo 49

Dans ce roman – son septième livre, écrit en 1985 –, Don Carpenter (1931-1995) pose un regard tendre sur les petits riens de la vie. Ses chapitres sont comme des photos glissées dans un album, qu'on regarde longtemps après avec une certaine nostalgie et, parfois, une terrible amertume.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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La promo 49

Eté 1949. Sissy, Tommy, Lew et les autres terminent le lycée. La vie s’écoule, il est temps de dire adieu à l’adolescence avec le bal du lycée, les derniers flirts amoureux avec celles et ceux que l’on ne reverra peut-être jamais. C’est le temps des décisions ; il y a ceux qui partent à la fac, ceux qui s’engagent à l’armée, ceux qui doivent se trouver un travail pour assumer leurs actes.



Don Carpenter livre des instantanés, des tout petits riens servis avec des phrases courtes mais tellement justes qu’il n’en faut pas plus. Ses personnages sont esquissés juste ce qu’il faut, chaque trait de caractère ou physique a son importance, rien n’est superflu. La promo 49 est un court roman qui va à l’essentiel : peindre le portrait d’une génération que l’on ne connaît que peu. Qui sont ces jeunes américains qui ont vécu la guerre de loin et qui s’élance dans la vie à une époque où tout semble possible ? C’est de sa génération que Don Carpenter nous parle, lui qui est né en 1931.



La promo 49 a été outre-Atlantique en 1985 et fait donc partie de ces livres qui ont été traduit des années plus tard pour une raison que l’on ignore – et que j’aimerais tellement connaître ! Une découverte tardive pour les lecteurs francophones mais qui ne doit pas être une raison pour bouder ce petit roman qui saura vous plaire entre deux plus gros pavés.
Lien : http://milleviesenune.com/la..
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La promo 49

Ce livre n'a pas l'envergure de «Sale temps pour les braves», ni l'ambition, mais on y trouve quand même plusieurs pépites. La structure du livre est plus légère. Ce n'est pas tellement une histoire continue qui constitue le récit, mais une série de portraits, d'individualités qui, un à la suite de l'autre, donne forme au court roman, proche de la nouvelle. Un personnage, puis un autre, et encore un : on se dit que ça en fait du monde. Mais en même temps, c'est bien ça le high school.



Ce parti pris littéraire construit autour de personnages cache en creux une réalité de cette période. Ce moment de la promo est celui où les personnalités se détachent, où chacun se découvre, où chacun trouve/cherche sa place. C'est le moment où l'on s’aperçoit du vase clos dans lequel on se trouvait. On pense qu'en y sortant tout va changer, que la vie va subitement s'ouvrir, mais en fin de compte, on retrouve pas mal la même chose. Les décisions prises, même celles qui semblent les plus absurdes (deux des personnages s'engagent sur un coup de tête dans l'armée), ne font que redonner une nouvelle lecture du parcours accomplit jusque là : ah ben oui, ça peu paraître bizarre, mais en même temps, ce choix trouve des explications et puis devient même évident.



Ce n'est pas tellement un livre sur les illusions perdues que sur le rééquilibrage constant entre ses aspirations et ce que nous offre la réalité.
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La promo 49

Avec ce petit livre La Promo 49 (publié aux Etats-Unis en 1985, traduit maintenant), Don Carpenter (1931-1995), très méconnu, brosse en 24 instantanés de quelques pages les 18 ans d'une génération dont il fut. Portland, Oregon, fin du lycée et troubles divers, cuites, bals et jalousies, tout cela à l'américaine, pom pom girls et bagarres. Et en 49, attention, y avait pas encore Elvis pour se défouler Moi, j'étais bien jeune en 49, zéro ans, mais comme j'ai aimé ces délicieuses vignettes à propos d'une jeunesse pas si éloignée de la mienne vingt ans après. Everything was alright ou presque pour cette miiddleclass de l'Ouest. Même pas l'ébauche d'un Vietnam bien que la Corée, répétition générale, ne soit pas très loin. Est-ce pour autant un prequel du feuilleton sur les fifties Happy days?



Justement non. Si La promo 49 peut faire penser à certaines teenage comedies dont le cinéma récent nous a abreuvé outrageusement j'ai pour ma part retrouvé l'ambiance des excellent films fin eighties Breakfast Club, Ferris Bueller, où l'on sentait fort bien poindre la gravité au delà de la gaudriole. C'est que, très habilement et très discrètement, tout est présent dans ce livre. Le sexe, les questions sur l'avenir de chacun, l'argent et l'american way of life, très important le dollar pour d'éventuelles universités, la place de la femme, souvent vue au mieux comme la Reine de la Fête, une jolie Peggy Sue en quelque sorte, gentiment écervelée. Une virée sur une plage du Pacifique, les sirènes d'Hollywood (Carpenter aurait été scénariste même si je ne trouve guère de films le citant), un examen raté, un accident de voiture, autant d'éléments précis et finement semés par l'auteur comme des pépites traçant la sortie envisagée des jeunes années. Voilà tout ce qui fait que l'on y croit, car nos adolescences et leur obsolescence programmée ressemblent à s'y méprendre à celles de Lew, Clyde, Sissy, Alice et les autres.



Portés par la plume désenchantée d’un écrivain de l'âge de ses personnages, ces portraits, ces esquisses sont comme les derniers jalons avant la bascule des années cinquante où ces jeunes vieux de vingt-cinq ans auraient rendez-vous, même s'ils ne le savaient pas, avec Presley, James Dean, voire Kerouac et la Beat Generation. Ceci est une autre histoire, un autre apprentissage. Don Carpenter devait se suicider en 1995. The Class of '49 est une splendide découverte. Saluons 10/18 comme ils le méritent.

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La promo 49

Etats-Unis, Portland , fin de années 1940. Plus d’une vingtaine de personnages garçons et filles sont en classe de terminale. La dernière année avant la fac pour la plupart d’entre eux. A travers vingt-quatre vignettes, Don Carpenter nous décrit cette jeunesse entre ses rêves, le monde adulte avec qui elle flirte, ses espoirs et ses appréhensions.



Si l’action se situe en 1949, certaines des situations pourraient aisément être de notre époque. Alcool en douce, la fête de fin d’année et le fameux bal, l’amour, le choix de la fac et les décisions qui pèsent lourd pour la suite. Né en 1931, Don Carpenter avait donc l’âge de ces jeunes quand il a écrit ce livre. Sous son regard aiguisé, juste et psychologue, l’amertume et le désenchantement se font sentir. Dernières semaines de cours au lycée, préparatifs du bal, concurrence et jalousie entre ces demoiselles, la cigarette et la bière bue en douce. L’insouciance commence à s’envoler peu à peu, ils deviennent des adultes. Ils cherchent à s’affirmer, à défendre leurs opinions politiques ou à se rassurer. C’est ce sentiment de protection qu’ils quitteront progressivement. Puis l’été et ceux qui travaillent, d’autres qui s’amusent. Viendra la fac ou l’armée pour certains ou l’entrée dans la vie active. Quelques mois plus tard, la photo de groupe soudé en apparence sera pas complète.



Ce livre est bluffant par sa maîtrise ! Les portraits sans concession sont brossés tout en subtilité et en force et avec une lucidité incroyable ! On oscille entre ces espoirs, ces utopies d’adolescents, leurs joies, leurs peines mais aussi leurs désillusions. Remarquable !



Lu et aimé du même auteur : Sale temps pour les braves.


Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Mon conte sophro à écouter pour bien m'endormir

Abracadabra, et mon fils-de-cinq-ans-qui-ne-dort-jamais-avant-23h-00h s'est endormi avant va fin du CD, vers 21h30.

Ce n'etait pas gagné, pendant le premier quart d'heure il gigotait énormément, se tournait et se retournait dans tous les sens. Et puis d'un coup, rideau.

Je ne dis pas que celivre fonctionnera pour tous les enfants, mais là, je suis épatée !

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Strass et paillettes : Souvenir

Don Carpenter a consacré beaucoup de ses romans à l'univers du cinéma, et pour cause, il a travaillé en tant que scénariste pour cette industrie.

Mais plus que tout, ce que je soulignerai, c'est la grande qualité de son écriture. Dans ce court roman, on se laisse immerger par la vivacité et l'acuité de sa plume, dont j'avais déjà pu apprécier la force avec son roman " Un dernier verre au bar sans nom".

Si vous aimez les USA, la Californie, le cinéma, la vie bohème, les années 60, Don Carpenter est un auteur qui vous plaira à coup sûr.
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