Dieu
Je sens Dieu marcher
tellement en moi, avec le soir et la mer.
Ensemble nous allons avec lui. La nuit tombe.
Ensemble nous sombrons dans la nuit, orpheline
Solitude…
Mais je sens Dieu. Et même il semble
qu’il me dicte je ne sais quelle bonne couleur.
Comme un hospitalier, il est bon et triste ;
s’étiole un tendre dédain d’amoureux :
son cœur doit lui faire très mal.
Oh, mon Dieu, je m’approche tout juste de toi,
maintenant que j’ai tant d’amour ce soir ; maintenant
que dans la fausse balance des seins,
je mesure et pleure une fragile Création.
Et toi, comme tu pleureras… Toi, amoureux
d’un si énorme sein giratoire…
Je te sacre DIEU, parce que tu aimes tant ;
parce que tu ne souris jamais; parce que ton cœur
toujours doit te faire très mal.
//Traduit par Nicole Réda-Euvremer