Si vous pensez, lecteur, après ce prélude, que je vous prépare un roman, jamais vous ne fûtes dans une plus complète erreur. Pressentez-vous
du sentiment, de la poésie, de la rêverie? Attendez-vous de la passion, des émotions, du mélodrame? Modérez vos espérances et renfermez-les dans des bornes plus modestes.Vous avez devant vous quelque chose de réel, de froid, de solide; quelque chose d’aussi peu romantique qu’un lundi matin, quand tous ceux qui ont du travail s’éveillent avec le sentiment intime qu’ils doivent se lever, et agissent en conséquence.