C’est pas mieux à Paris, tu sais. C’est pire, même, je pense. Ici encore, il reste, je ne sais pas, un esprit de solidarité. On a tous la même merde sous les yeux, alors ça fait réfléchir. Tu ne trouveras pas un type ici, même un abruti, même un militaire, dit-elle en baissant la voix, pour dire que la première urgence n’est pas écologique. Là-bas, c’est chacun pour soi. Tant que Paris ne sera pas enseveli sous les eaux, les flammes, les tempêtes ou les millions de réfugiés, ça va continuer. (p.44)