Elle veut vous parler de son corps. De cette brûlure géante qu’est ce corps qu’elle trimballe. Elle veut vous parler des palpitations immenses, des griffures du chat sur la peau, de la morsure du froid. Elle veut vous parler de l’aiguille du tatoueur qui dessine d’abord un échauffement sur la peau, puis une ligne qui donne vie à ses images mentales. Elle veut vous parler de son corps, du frisson tout entier qui le parcourt. Du corps qui fait peur. Elle veut vous dire qu’elle ne sera jamais une grande personne et comment elle l’a compris à douze ans, lors d’un repas de famille. Elle ne veut pas devenir, ça ne rime à rien. Surtout pas cet « écrivain de la famille » qu’un auteur se moquera qu’elle veuille un jour être.