AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Labyrinthiques


L’oie avait été atteinte au cou et elle per­dit trois gouttes de sang qui se répan­dirent sur la neige blanche, telle une cou­leur natu­relle.
Elle n’avait pas été bles­sée au point de res­ter à terre et de lais­ser à Per­ce­val le temps d’arriver jusqu’à elle.
Elle avait donc repris son vol et Per­ce­val ne vit que la neige fou­lée, là où l’oie s’était abat­tue, et le sang qui appa­rais­sait encore.
Il prit appui sur sa lance et contem­pla la res­sem­blance qu’il y décou­vrait : le sang uni à la neige lui rap­pelle le teint frais du visage de son amie, et, tout à cette pen­sée, il s’en oublie lui-même.
Sur son visage, pense-t-il, le rouge se détache sur le blanc exac­te­ment comme le font les gouttes de sang sur le blanc de la neige.
Plongé dans sa contem­pla­tion, il croit vrai­ment voir, tant il y prend plai­sir, les fraîches cou­leurs du visage de son amie qui est si belle.
Per­ce­val passa tout le petit matin à rêver sur ces gouttes de sang, jusqu’au moment où sor­tirent des tentes des écuyers qui, en le voyant ainsi perdu dans sa rêve­rie, crurent qu’il som­meillait.
Commenter  J’apprécie          150





Ont apprécié cette citation (7)voir plus




{* *}