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Citation de Cielvariable


Devî et Shalini étaient pauvres et ignorantes, mais elles riaient de bon cœur du tour joué à Babu, le seigneur thakur.

- et si on allait remercier la déesse ? Demanda Devî en montrant devant elle la direction de la ravine. Le temple doit être de ce côté...

- on ne sait même pas s'il existe, ce temple !

- justement, comme ça, nous saurons.

Mais Shalini ne comptait pas ajouter une nouvelle aventure à son programme du jour.

-Il vaudrait mieux rentrer au village, répondit-elle. Il se fait tard. Ce n'est pas pour nous, cette déesse là. C'est la déesse des bandits, des criminels sanguinaires.

-Faux. Durgâ est la déesse du combat et de la colère. On a le droit de se mettre en colère quand on vous fait du mal.

-Quel mal ? Personne ne t'a fait du mal. Au contraire, c'est toi qui as fais du mal aux autres, petite soeur.

Devî baissa la tête et se renfrogna sans répondre.

Shalini savait qu'elle touchait un point sensible et reprit plus doucement, en prenant l'épaule de sa soeur :

- Tu sais que j'ai raison...

Devî repoussa Shalini et cria :

-Non ! Je n'ai pas fait de mal ! Je ne voulais pas me marier, Ma et Bapa m'y ont obligée !

-Une fille n'a pas à dire qu'elle veut ou ne veut pas se marier. Toutes les filles doivent se marier. C'est leur destin, elles n'ont pas a choisir.

-Oui, mais le mari que Bapa m'avait choisi était horrible. Il a quarante ans et il sent mauvais... moi j'ai quinze ans, je suis trop jeune. Je ne voulais pas rester une seule journée avec lui !

Devî pleurait de rage, a présent. Elle avançait sans regarder où elle mettait ses pieds nus, indifférente aux épines comme a la splendeur du coucher de soleil. Shalini courut pour la rattraper.
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