Les trois forêts
extrait 3
J’étais seul l’autre nuit, — à regarder la forêt, — par la fenêtre, — puisque nous ne vivons plus que deux et je me disais que tu étais à un bout de la forêt, — et que moi j’étais à l’autre bout, — et qu’il n’y avait au fond qu’une forêt — dans le monde, — entre nous, — et j’espérais que d’arbre en arbre allait capricieusement voler ta voix, — mon amour, — jusqu’à mon amour. La forêt, tant je la regardais, a parlé, mais voilà je ne l’ai pas comprise, — tant je t’écoutais.