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Citation de Lilou08


Higgins savoura le calme douillet de sa demeure, le moelleux des tapis d’Iran, la chaleur des boiseries, la lumière du feu dansant dans sa cheminée de pierre. Il n’aimait rien tant que la pluie et le brouillard qui incitaient à se retirer chez soi pour y jouir de son univers.
À neuf heures et dix-sept minutes, comme chaque matin, Mary apparut dans le salon, porteuse du nécessaire à thé. C’était son heure. Elle avait toujours refusé d’obtempérer aux appels de la sonnette à pied qu’elle jugeait avilissante. Une gouvernante n’est pas une domestique. Elle grommela quelque chose et remplit une tasse qu’elle déposa sur une table basse, puis regagna l’office.
À soixante-dix ans, Mary avait bon pied bon oeil. Elle avait traversé deux guerres mondiales et menait la maisonnée tambour battant, traversant la vie avec l’imperturbable assurance des gens qui croient en Dieu et en l’Angleterre.
Higgins n’avait jamais osé avouer la vérité : il détestait le thé.
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